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samedi 19 novembre 2016

Sauve qui peut (la révolution) de Thierry Froger



Date de parution : août 206 chez Actes Sud
Nombre de pages : 416

Thierry Froger a choisi pour ce roman un titre en forme de clin d’œil au film de Jean-Luc Godard Sauve qui peut (la vie).
Nous sommes en juin 1988, Jean-Noël Jeanneney, président de la Mission du Bicentenaire de la Révolution française commande un film à Jean-Luc Godard sur 1789. 
L'auteur imagine les aléas de ce projet fictif jamais réalisé.

Dans le récit l'aventure de Godard se double du trajet du révolutionnaire Danton, guillotiné en 1794, à l’âge de 34 ans. L'auteur lui offre un important supplément de vie puisqu'il le fait vivre jusqu'à 77 ans dans ce roman.
Thierry Froger insiste en particulier sur un trait commun à Godard et à Danton : leur goût pour les jeunes filles, en effet le sexagénaire Godard noue une idylle avec Rose, la fille de son ami historien, une lycéenne de 18 ans.

L'exil de Danton, les méandres de la préparation du film et la liaison de Godard avec Rose constituent les trois portes d'entrée du roman et nous entrainent d'une époque à une autre au fil du récit. 

Les portraits des différents personnages sont bien dressés mais j'ai trouvé ce roman morcelé et assez loufoque.
Mêlant histoire de France réécrite et biographie de Godard, le récit fait se côtoyer avec malice personnages contemporains et personnages historiques sans crainte de glisser des anachronismes de-ci de- là. Le vrai jouxte sans cesse le faux. D'autre part, j'ai été surprise que l'auteur se permette de prêter des faits et gestes, des amours imaginaires à des personnes vivantes issues surtout de l’univers du 7e art.
J'ai trouvé également que ce roman souffrait de quelques longueurs. La démarche de l'auteur est certes originale mais je n'ai pas réussi à m'intéresser vraiment à ce récit.

Merci aux éditions Actes Sud pour l'envoi de ce roman.


L'auteur

Thierry Froger, né en 1973, enseigne les arts plastiques. Son travail questionne les transports de l'image, ses fragilités et ses fantômes (réels ou imaginaires, cinématographiques ou historiques). En 2013, il publie un recueil de poèmes, Retards légendaires de la photographie.





40ème participation au Challenge Rentrée Littéraire 2016




4 commentaires:

  1. Bon, n'étant pas particulièrement fan de Godard, je n'étais de toute façon pas tentée...

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  2. Je suis suspendu à chaque page.D'autant plus que je suis arrivé seulement à la page 212 ...Rose pensait à ces baisers... que va-t-il advenir de cette idylle? J'apprécie énormément ce mélange de fiction et d'histoire, cela renforce ma tendance à la nostalgie.Je trouve qu'Anne-Marie a raison de "s'étonner de la place qu'occupe le théâtre dans ces différentes versions" (page 93). J'étais à Avignon en 69, losque s'entrechoquaient théâtre et CRS, et Godard était à Cannes en 68 comme le lui rappelle Jacques Pierre.Ce mixage d'histoire et de fiction me passionne, d'autant plus que je suis moi-même auteur de romans historiques.Habitant Genève,ayant 69 ans, je goutte très fort ces passages sur la ville de Rolle.Le paradoxe, c'sst que je n'ai pas moi-même choisi de lire ce livre, il m'a été donné pour mon anniversaire, mais je suis devenu accro à n'en pouvoir mais. Je reproche toutefois à l'auteur, dans les chapitres qu'il intitule "le bas-tiers d'en-haut", de céder à la phrase trop longue pour rechercher péniblement un effet passéiste. Plus direct est son style lorsqu'il parle de Godard.Qu'en pense-t-il d'ailleurs, Godard, le principal intéressé.Futilités et fadaises probablement...Erc Baier

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    1. Je suis ravie de découvrir un avis contradictoire sur ce roman qui ne m'a guère intéressée.
      Bonne fin de lecture !

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