Nombre de pages : 288
En vidant l'appartement de sa mère après son décès le narrateur, derrière lequel se cache l'auteur, tombe sur le manuscrit d'un polar qu'elle avait entamé et nommé "Le guetteur". Il va partir à la découverte de sa mère, une femme fantasque et mystérieuse qui vivait recluse, retirée du monde, depuis plusieurs années avec pour seul compagnon son chien. "Était-elle devenue romancière en noir, à la suite, elle aussi, d'un déraillement? D'une sortie de route?"
Christophe Boltanski mène alors une enquête minutieuse, s'appuyant sur les carnets qu'elle a laissés, sur son agenda, remontant le temps, depuis les années où sa mère étudiait à la Sorbonne. Il découvre son engagement pour aider les Algériens dans leur lutte pour l'indépendance, sa vie au sein d'un réseau clandestin, l'opération Flore au cours de laquelle sont arrêtés une trentaine de responsables du FLN provoquant le démantèlement du réseau suite à la trahison ou la négligence d'un des leurs. D'autres combats militants suivront en faveur "des sans, des sans-travail, des sans-papier, des sans-logis, des sans-nom, des sans-visage, des gens qui n'ont plus rien ou n'ont jamais rien eu", elle participera à une multitude d'associations à buts politiques ou humanitaires.
Se dessine alors l'image d'une femme suractive, loin de l'image de mère solitaire désœuvrée, à la santé mentale fragile, clouée au lit qui était la sienne depuis quelques années. Comment et pourquoi a-t-elle basculé?
Ce roman raconte la quête d'un fils à la recherche de sa mère, de son histoire et de ses propres racines. Pour percer le mystère de sa mère le fils doit forcer l'intimité de celle qui ne s'était jamais confiée à sa famille. J'ai parfois eu des difficultés à trouver de l'intérêt à l'histoire de cette femme malgré l'intéressante plongée dans la période de la guerre d'Algérie et j'ai trouvé le récit parfois un peu confus. La froideur de son enquête ne m'a pas permis d’éprouver de l'empathie ni pour lui ni pour sa mère. Un roman nettement moins réussi que La cache, son premier roman que j'avais dévoré.
Ce roman raconte la quête d'un fils à la recherche de sa mère, de son histoire et de ses propres racines. Pour percer le mystère de sa mère le fils doit forcer l'intimité de celle qui ne s'était jamais confiée à sa famille. J'ai parfois eu des difficultés à trouver de l'intérêt à l'histoire de cette femme malgré l'intéressante plongée dans la période de la guerre d'Algérie et j'ai trouvé le récit parfois un peu confus. La froideur de son enquête ne m'a pas permis d’éprouver de l'empathie ni pour lui ni pour sa mère. Un roman nettement moins réussi que La cache, son premier roman que j'avais dévoré.
Romancier et journaliste, Christophe Boltanski est l'auteur de Minerais de sang et de La cache qui a reçu le prix Fémina en 2015.
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ah zut, j'ai vu que les avis sur ce livre, dont le tien, étaient assez mitigés alors que je l'ai vraiment apprécié!
RépondreSupprimerEn lisant ta chronique j'ai eu l'impression qu'on n'avait pas lu le même livre ! C'est rare que nos avis divergent à ce point...
SupprimerJe rajoute un lien vers ton blog pour apporter un avis contradictoire.