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dimanche 27 novembre 2016

Les vies de papier de Rabih Alameddine

 

Date de parution : août 2016 aux Editions Les Escales
Nombre de pages : 330

Prix fémina étranger 2016
 
La narratrice, Aaliya est une vieille femme libanaise de 72 ans. Elle vit à Beyrouth et ressasse ses souvenirs pendant ses longues nuits sans sommeil.

Autodidacte, c'est une ancienne libraire, une amoureuse de la littérature qui continue à faire des traductions selon sa méthode bien personnelle.

Veuve d'un mari qui l'a répudiée car ils ne pouvaient pas avoir d'enfant, elle vit seule dans un appartement qui comprend une pièce de lecture envahie de livres. Elle se définit comme une "créature d'habitudes, d'années d'habitudes" et classe ses traductions dans des boîtes dans une chambre et dans la salle d'eau quand elle manque de place.
C'est une femme solitaire qui n'apprécie pas la compagnie des gens, elle reprend à son compte la phrase de Fernando Pessoa "la solitude me désespère;  la compagnie des autres me pèse."
C'est une forte personnalité qui sait ce qu'elle veut, pour preuve son attitude lorsqu'elle a besoin d'une arme à feu.

Il y a peu de personnages dans ce roman, son ex-mari, ses voisines et leur rituel du café chaque matin, ses demi frères, sa mère qui fait l'objet d'une scène terrible...

Ce roman regorge de références littéraires car Aaliya, amoureuse des livres, compare les gens de son entourage à des personnages de roman qu'elle affectionne, elle cite des référencer littéraires à propos de ses pensées, des situations qu'elle traverse... Il y a aussi de très belles phrases sur Beyrouth et sur ses imprévisibles habitants "Beyrouth est l’Élisabeth Taylor des villes : démente, magnifique, vulgaire, croulante, vieillissante et toujours en plein drame. Elle épousera n’importe  quel prétendant énamouré lui promettant une vie plus confortable, aussi mal choisi soit-il."

Le sujet ne pouvait que m'intéresser avec Beyrouth en toile de fond, son contexte de guerre civile et une héroïne libraire amoureuse des livres. "Les livres me racontent ce que c'est de vivre dans un pays fiable où , lorsqu'on appuie sur l'interrupteur, une ampoule s'allume et reste allumée."

C'est un roman empreint d'une grande nostalgie mais non dépourvu d'humour. Cependant la lecture de ce roman m'a été laborieuse, certains passages m'ont lassée alors que d'autres m'enthousiasmaient. Des longueurs, des digressions, l'absence de chapitres ont gâché mon plaisir.

Clara et Nicole ont beaucoup aimé


Citations
"Il n'y a pas plus conformiste que celui qui affiche son individualisme."

"Certains jours ne sont pas des jours à nouveau livre."

"Les rêves des garçons sont les cauchemars des mères."

"Parfois je me dis que çà suffit, quelques moments d'extase, dans une vie d'ennui. Il ne peut exister de sommets sans vallées"

"Nulle nostalgie fait autant souffrir que la nostalgie des choses qui n'ont jamais existé."


Merci à NetGalley et aux éditions Les Escales pour cette lecture.






L'auteur 



Né en 1959, Rabih Alameddine est un journaliste, peintre et écrivain américano-libanais. Il partage son temps entre San Francisco et Beyrouth







43ème participation au Challenge Rentrée Littéraire 2016



10 commentaires:

  1. Tu le sais, Joëlle, nous sommes à peu près d'accord. Et j'aime beaucoup ta chronique.

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    1. Merci Triskel!
      Nous avons en effet trouvé les mêmes défauts à ce livre, il aurait suffi de peu pour qu'on l'aime vraiment ce livre...

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  2. J'en entends beaucoup parler et je pense qu'il pourrait me plaire !

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    1. Il ne manque pas d'intérêt en effet, je guette ton avis...

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  3. Bonjour Joëlle,
    Je te découvre via le Club de lecture des Escales.
    Ton avis met en lumière les éléments qui ont également rendu ma lecture difficile. Dommage, car c'est une belle histoire. Merci pour cette chronique intéressante.
    Bonne journée !

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    1. Bonjour aurélie,
      Je découvre moi aussi ton blog, vive le Club des Escales !
      J'ai lu ta chronique et je vois que nous avons le même ressenti. Dommage car le sujet avait tout pour me plaire.
      On se retrouve dans la discussion du week-end?

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  4. Malgré tes bémols je crois qu'il a tout pour me plaire !

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    1. Il a beaucoup d'atouts et vaut le coup malgré tout. Je guette ton avis.

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