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samedi 31 décembre 2016

Bonne année 2017

Ma deuxième année de bloggeuse vient de s'achever...

J'ai pris l'habitude de chroniquer tous les livres que je lis que je les ai aimés ou non et je me balade un peu tous les jours sur quelques blogs que j'ai repérés à la recherche de nouvelles lectures qui ne font pas forcément la une des médias. 

2016 aura encore été une année riche en découvertes, en lectures partagées ou non et surtout en rencontres puisque grâce au groupe des 68 premières fois j'ai pu cette année rencontrer en chair et en os quelques "amies" virtuelles, c'est toujours un bonheur d'échanger avec des personnes qui ont la même passion que nous.

A vous tous et toutes qui passez régulièrement ou occasionnellement sur ce blog en laissant ou non un commentaire, je vous souhaite une très belle année 2017, remplie de joies personnelles, professionnelles et amicales et bien entendu une année riche en belles lectures.


vendredi 30 décembre 2016

Mon bilan lectures 2016

2016 aura été une très belle année de lecture avec 140 livres lus, essentiellement des romans, tous chroniqués. J'ai choisi de vous présenter ceux pour lesquels j'ai eu des coups de cœur ou que j'ai vraiment beaucoup aimés, soit 61 titres !

Tout d'abord des gros coups de cœur pour deux auteurs dont je vais tenter de lire en 2017 les ouvrages précédents :

Elena Ferrante

jeudi 29 décembre 2016

Bilan de mes lectures de décembre 2016

Un peu moins de  lectures lors de ce mois de décembre bien chargé par ailleurs... 







mercredi 28 décembre 2016

Le dernier exploit de Poxl West de Daniel Torday


Date de parution : novembre 2016 aux éditions les Escales
Nombre de pages : 336


Nous sommes à Boston, Eli Goldstein le narrateur se souvient des décennies plus tard de l'histoire de son oncle Poxl West.

Poxl West, cet oncle qui a remplacé le grand père qu'il avait perdu, était originaire d'Europe, plus précisément d'une petite ville près de Prague. Il avait eu un père pilote qui lui avait appris à voler, il est ainsi devenu pilote de la Royal Air Force pendant la deuxième guerre mondiale et un héros de guerre juif,  premier juif à avoir combattu les nazis, sous le nom de Poxl West, Weisberg étant un nom juif trop dangereux à porter.

mardi 27 décembre 2016

L'absente de Lionel Duroy



Date de parution : août 2016 chez Julliard
Nombre de pages : 360

De Lionel Duroy j'ai lu "Le chagrin" paru en 2010 et en garde à l'esprit un souvenir très précis tellement j'avais trouvé ce récit touchant.

Pour poursuivre son œuvre autobiographique Lionel Duroy utilise dans "L'absente" le personnage d'Augustin, son double romanesque, écrivain comme lui.

Augustin a perdu sa maison après son divorce suite au départ de sa femme. Cette perte le bouleverse car c'était la maison d'enfance de ses enfants, leur point d'ancrage. Sa vie part en lambeaux, il n'a plus aucun endroit où se poser, il part alors sur les routes avec ses deux vélos sur le toit de sa voiture, son périple va le mener de la Bretagne à Verdun puis à Bordeaux.

Augustin a envie de mourir, cela le renvoie au souvenir de sa mère qui menaçait de se jeter par la fenêtre après leur expulsion de leur appartement de Neuilly, Augustin avait alors 9 ans, sa mère âgée de 38 ans était déjà mère de 8 enfants et enceinte du 9ème. C'est la première fois qu'il se sent  proche d'elle. Il se rend compte qu'il réagit comme elle en se renfermant sur lui-même face aux problèmes, qu'il est tourmenté comme elle, qu'il a hérité de son "intranquillité".

jeudi 22 décembre 2016

Grand prix RTL-Lire 2017 - première sélection

RTL et Lire ont révélé la première sélection de leur Grand Prix. 10 romans français de la rentrée d'hiver ont été retenus.

Le 12 janvier prochain, le jury choisira les 5 ouvrages finalistes qui seront soumis au vote de 100 lecteurs dans les 20 librairies partenaires du Prix. 
Le lauréat du Grand Prix RTL Lire 2017 sera connu en mars prochain.

  • La sonate à Bridgetower d'Emmanuel Dongala (Actes Sud)
  • Une femme au téléphone de Carole Fives (Gallimard-L'Arbalète)
  • Chaleur de Joseph Incardona (Finitude)
  • Hadamar d'Oriane Jeancourt Galignani (Grasset)
  • Prendre les loups pour des chiens d'Hervé Le Corre (Rivages)
  • Sous le compost de Nicolas Maleski (Fleuve)
  • Le cas Malaussène de Daniel Pennac (Gallimard)
  • Tout ce dont on rêvait de François Roux (Albin Michel)
  • Romain Gary s'en va-t'en guerre de Laurent Seksik (Flammarion)
  • Article 353 du code pénal de Tanguy Viel (Minuit)

Créé en 1992, le prix a récompensé entre autres Anna Gavalda, Philippe Besson, Olivier Adam, Maylis de Kerangal pour Réparer les vivants et en 2016 Olivier Bourdeaut pour En attendant Bojangles.

mercredi 21 décembre 2016

Mon bilan de la rentrée littéraire de janvier 2016

Avant de plonger dans les nouveautés de la rentrée de janvier 2017, l'heure est au bilan...
Sur les 549 romans parus entre janvier et mars 2016, j'en ai lu et chroniqué 48.

Pour accéder à ma chronique, cliquer sur le lien correspondant.





  • Un roman vraiment à part, En attendant Bojangles d'Olivier Bourdeaut
  • Une magnifique façon d'aborder le deuil, l'amour et l'amitié : L'arbre du pays Toraja de Philippe Claudel 
  • L'écriture sublime de Gaëlle Josse avec deux histoires d'amour qui s'entrelacent dans L'ombre de nos nuits
  • Un récit qui tient du document mais qui se dévore comme un roman passionnant La grande arche de Laurence Cossé
  • Un  livre captivant qui se lit comme un thriller : La renverse d'Olivier Adam 
  • Le deuxième tome d'une très belle saga napolitaine Le nouveau nom d'Elena Ferrante
  • Un magnifique premier roman psychologique d'une jeune auteure américaine à suivre  Tout ce qu'on ne s'est jamais dit Céleste Ng



J'ai adoré



  • La confirmation du talent d'Edouard Louis avec Histoire de la violence
  • Une fiction étourdissante d' Olivier Rolin : Véracruz
  • Un polar comme je les aime : Il reste la poussière de Sandrine Collette
  • Un roman lumineux sur un sujet grave :  Nuit de septembre d'Angélique Villeneuve
  • Une brillante satire sociale Brillante, premier roman de Stéphanie Dupays 
  • Une très belle découverte d'un premier roman tout en finesse et humanité, à faire connaître : Le monde entier de François Bugeon



samedi 17 décembre 2016

Lettre à ma fille de Maya Angelou


Date de parution : octobre 2016 chez Notabilia
Nombre de pages : 160

Lettre à ma fille est une autobiographie de la militante pour la condition des femmes noires Maya Angelou

Peu connue en France, Maya Angelou est une vraie star aux États-Unis où ses livres sont étudiés dans les écoles, elle a été choisie par Bill Clinton pour lire un de ses poèmes lors de sa prestation de serment en 1993. 

Cette autobiographie qui complète les volumes déjà parus prend la forme d'une lettre à la fille qu'elle n'a jamais eue.
Elle est constituée de 28 courts chapitres, de souvenirs, de poèmes... qui retracent une vie bien remplie. En effet Maya Angelou a été danseuse, chanteuse, actrice, leader de la lutte pour les droits civiques, journaliste et bien sûr écrivaine et poétesse... Elle a travaillé pour Martin Luther King et fut l'amie de Malcolm X.

vendredi 16 décembre 2016

Mes repérages de la rentrée de janvier 2017

La rentrée littéraire d'hiver approche à grand pas avec sa parution de 517 romans entre janvier et février. 

J'ai repéré de nombreux titres dans cette rentrée et ai eu la chance de pouvoir en lire certains en avant première grâce à Albin Michel, Grasset, Stock, La Fosse aux ours et les éditions Don Quichotte.

Je publierai les chroniques de ces romans quand ils seront parus, voici la liste des titres que j'ai repérés dans cette rentrée.

jeudi 15 décembre 2016

Etre ici est une splendeur de Marie Darrieusecq



Date de parution : mars 2016 aux éditions POL
Nombre de pages : 160

Ce livre est une biographie de la peintre allemande Paula Modersohn Becker qui a eu un destin poignant. J'ai découvert ce livre cette année au Marathon des mots à Toulouse où j'ai entendu Marie Darrieusecq en parler avec passion.

Paula Becker est une femme peintre qui a vécu de 1876 à 1907. Elle est morte prématurément à seulement 31 ans, 18 jours après avoir donné naissance à son unique enfant, elle qui était très ambivalente par rapport à son désir d'enfant. Son dernier mot avant de mourir fut "dommage"...

Elle a peint des femmes, des enfants, elle est le première à avoir réalisé un autoportrait d'elle nue enceinte, c'est une pionnière en ce domaine. Très connue en Allemagne et dans beaucoup d'autres pays au monde, elle reste méconnue en France où elle a pourtant séjourné à plusieurs reprises, Marie Darrieusecq aimerait la faire connaître grâce à cette biographie et grâce à une exposition de ses œuvres au musée d'Art Moderne de la ville de Paris pour laquelle elle a travaillé comme conseillère.

mercredi 14 décembre 2016

68 premières fois - Le bouquet final

C'est en 2015 sur le blog de Nicole que j'ai découvert l'opération des "68 premières fois" initiée par Charlotte. J'ai suivi de loin leur aventure au fil des billets de Nicole et j'ai surtout noté le top 6 du groupe. 
Sur leurs 6 chouchous j'avais déjà lu et aimé La maladroite et Camille, mon envolée, j'ai découvert grâce à ce groupe Appartenir, Kokoro, Nos âmes seules et surtout Les échoués de Pascal Manoukian. Je les ai tous aimés et Les échoués reste un des romans qui m'aura le plus marquée cette année là.

Quand Charlotte a annoncé la reconduction de l'opération en début d'année je me suis donc précipitée pour m'inscrire.

Ce fut alors dès avril, entre les 75 participants, une circulation continue de romans de la sélection (23 romans sur les romans sortis en janvier et 16 sur ceux sortis en septembre sélectionnés par Charlotte, Eglantine et Nicole). Des réceptions et des envois de livres aux quatre coins de la France, des petites attentions dans les colis, un facteur qui ne comprenait pas ce qui se passait... 
Certaines lectures m'ont enthousiasmée, d'autres moins mais j'ai surtout découvert un certain nombre de livres que je n'aurai certainement pas lus sans ce groupe. Un groupe secret sur Facebook nous a permis d'échanger un peu sur ces romans. Le lien vers mes chouchous est ici.

mercredi 7 décembre 2016

14 juillet d'Eric Vuillard


Date de parution : août 2016 chez Actes Sud
Nombre de pages :

Une prise de la Bastille à ras d'hommes

J'ai eu la chance d'entendre Eric Vuillard présenter son livre à Manosque, il avait fait preuve d'un tel enthousiasme pour parler de son roman que je m'étais promis de le lire très vite.

Eric Vuillard plante le décor en ouvrant son récit sur l'émeute Réveillon du 23 avril. Prémices du 14 juillet, cette émeute fera 300 morts lors de la journée la plus meurtrière de toute la révolution. Jean-Baptiste Réveillon, propriétaire de la manufacture royale de papiers peints, avait réclamé une baisse des salaires alors que la famine sévissait dans une France criblée de dettes.

Eric Vuillard nous raconte la prise de la Bastille à hauteur d'homme, il met en scène le peuple. Il fait revivre tous ces invisibles en leur donnant des noms, un métier, une région d'origine... Des métiers qui racontent la vie de ces hommes, des métiers qui pour certains n'existent plus. C'est une véritable avalanche de noms, de métiers avec laquelle Eric Vuillard nous embarque pour vivre ces journées historiques.

lundi 5 décembre 2016

La mésange et l'ogresse d'Harold Cobert

Date de parution : août 2016 chez PLON
Nombre de pages : 425


Dans la tête d'un monstre

Harold Cobert s'est inspiré de l'affaire Fourniret pour ce roman. Tout le monde se souvient de Michel Fourniret, ce violeur, tueur en série qui a sévi en France et en Belgique. Surnommé " l'Ogre des Ardennes", il a été arrêté en Belgique après une tentative d'enlèvement d'une fillette en juin 2003. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour sept meurtres de jeunes filles en France et en Belgique, les justices françaises et belges s'étant mises d'accord pour un procès unique. Son épouse, Monique Olivier, accusée de complicité de meurtre et de non dénonciation de meurtre dont elle avait connaissance, a été jugée en même temps que lui et condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 28 ans.

Harold Cobert a choisi une porte d'entrée particulièrement intéressante pour ce roman : se mettre, comme l'indique la couverture du roman, dans la tête de Monique Fourniret. Le personnage central du roman est donc Monique Fourniret, son mari quant à lui reste en arrière plan. 

samedi 3 décembre 2016

Le syndrome de la vitre étoilée de Sophie Adriansen


Date de parution : août 2016 aux éditions du Fleuve noir
Nombre de pages : 352

Où se niche le désir d'enfant?

Stéphanie et Guillaume, en couple depuis 10 ans, veulent avoir un enfant mais après plusieurs mois d'essais infructueux, ils doivent se résoudre à rentrer dans un parcours de PMA. 

Dans la première partie du livre Sophie Adriansen décrit très bien le ressenti de Stéphanie, soumise à la pression familiale, aux paroles maladroites de sa mère notamment (une mère assez caricaturale quand même...) et l'infantilisation subie de la part des médecins. La pression sociale pèse également sur elle avec toutes ses amies qui deviennent mères l'une après l'autre.
Elle va chercher désespérément des explications à la faible fertilité de Guillaume incriminant tour à tour les  sous-vêtements moulants, la pollution et ne pas manquer de culpabiliser. 

vendredi 2 décembre 2016

Mes premiers romans chouchous - sélection 2016 des 68 premières fois

L'aventure des 68 premières fois se termine, voici mon palmarès personnel. 
Certains de mes chouchous ont été encensés dans les médias ou ont même été primés mais certains n'ont malheureusement bénéficié d'aucune couverture médiatique ce qui est bien dommage...




jeudi 1 décembre 2016

Alice et les orties de Julie Bonnie


Date de parution : octobre 2016 chez Grasset
Nombre de pages : 152

J'ai beaucoup aimé Chambre 2 de Julie Bonnie et ai été ravie de la sortie d'un nouveau livre de cette auteure.
On comprend dès les premières pages qu'Alice, la narratrice, a vécu des choses très difficiles quand elle avait 12 ou 13 ans, on pense immédiatement à de la violence, une agression sexuelle...

Alice veut écrire son histoire puis ensuite la brûler. Elle veut ainsi s'en débarrasser "pour découvrir quelle saveur a la vie sans cette histoire". "Mon histoire et moi sommes deux pôles plus. Des années que je tourne autour du noyau qui me repousse, toujours."

mercredi 30 novembre 2016

Bilan de mes lectures de novembre 2016

Un peu moins de très belles lectures lors de ce mois de novembre mais de belles découvertes quand même... 




  • Une biographie romancée de Van Gogh très consistante dont on n'a pas assez parlé : Vincent qu'on assassine  de  Marianne Jaéglé
  • Une relecture et toujours le même éblouissement : L'ombre de nos nuits de Gaëlle Josse


mardi 29 novembre 2016

La succession de Jean-Paul Dubois



Date de parution : août 2016 aux éditions de l'Olivier
Nombre de pages : 240

La mort choisie

Paul, la trentaine, est joueur professionnel de pelote basque à Miami. Originaire de Toulouse, il est médecin mais a fui son métier et sa famille toxique.

En effet quelle étrange famille il a ! Sa mère Anna est plus sœur qu'épouse ou mère et développe une relation fusionnelle avec son frère Jules, son père est un médecin original qui pratique en short l'été, son grand père, devenu médecin de Staline à Moscou a quitté l'URSS avec un morceau de l’encéphale de Staline dont il a pratiqué l'autopsie...
Dans cette famille chacun vaque à ses occupations dans l'indifférence des autres mais c'est surtout une famille qui manque d'élan vital "tout simplement parce qu'ils n'avaient jamais su comment se tenir sur la terre ou dans l'eau." où le suicide est promu au rang de "sport national" , chacun a une "propension à quitter le théâtre avant la fin de la pièce."
Dans cette famille suicidaire chacun se suicide sans raison apparente et sans explication en prenant soin de mettre sa mort en scène.

dimanche 27 novembre 2016

Les vies de papier de Rabih Alameddine

 

Date de parution : août 2016 aux Editions Les Escales
Nombre de pages : 330

Prix fémina étranger 2016
 
La narratrice, Aaliya est une vieille femme libanaise de 72 ans. Elle vit à Beyrouth et ressasse ses souvenirs pendant ses longues nuits sans sommeil.

Autodidacte, c'est une ancienne libraire, une amoureuse de la littérature qui continue à faire des traductions selon sa méthode bien personnelle.

Veuve d'un mari qui l'a répudiée car ils ne pouvaient pas avoir d'enfant, elle vit seule dans un appartement qui comprend une pièce de lecture envahie de livres. Elle se définit comme une "créature d'habitudes, d'années d'habitudes" et classe ses traductions dans des boîtes dans une chambre et dans la salle d'eau quand elle manque de place.
C'est une femme solitaire qui n'apprécie pas la compagnie des gens, elle reprend à son compte la phrase de Fernando Pessoa "la solitude me désespère;  la compagnie des autres me pèse."
C'est une forte personnalité qui sait ce qu'elle veut, pour preuve son attitude lorsqu'elle a besoin d'une arme à feu.

vendredi 25 novembre 2016

L'administrateur provisoire d'Alexandre Seurat


Date de parution : août 2016 aux Editions du Rouergue
Nombre de pages : 181


J'aime beaucoup découvrir de nouveaux auteurs avec leur premier roman. En 2015 Alexandre Seurat m'avait beaucoup marquée avec son roman La maladroite, inspiré d'un fait divers récent, le meurtre d'une enfant de huit ans par ses parents. Il est toujours intéressant de voir comment ces primo-romanciers franchissent le cap du deuxième roman surtout quand leur premier titre a connu un certain succès.

Dans son deuxième roman, Alexandre Seurat s'attaque à un terrible secret de famille.

Qu'est-ce qu'un administrateur provisoire?  C'est une personne chargée de "l'aryanisation"  des biens des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale dans la France de Vichy. Cet administrateur gère l'entreprise à la place du propriétaire juif, négocie la vente des fonds de commerce ou d'immeubles à des non-juifs spoliant ainsi les juifs de leurs biens et de leurs sources de revenus.

mercredi 23 novembre 2016

Qu'importe le chemin de Martine Magnin




Date de parution : octobre 2016 chez Astre bleu éditions
Nombre de pages : 192

Le parcours d'une mère et de son fils à la dérive
« Une petite graine, puis une autre petite graine… si la terre est bonne et si on l’arrose !
On récolte toujours ce que l’on s’aime. »

Alors que Martine est en période de séparation difficile avec son mari, Alexandre son fils de 8 ans, de retour de vacances avec son père, convulse. Alexandre est hospitalisé et le diagnostic d'épilepsie tombe. Un véritable séisme, la fin de l'insouciance... Crises et comas s'enchainent, Alexandre est rebelle aux traitements.
Martine va devoir intégrer la pathologie d'Alexandre dans leur vie tout en préservant Lola, sa petite sœur qui n'a que 2 ans. Heureusement le travail, le plaisir de coudre et de créer dans l'Atelier qu'elle dirige avec ses deux amies Coline et Eve offrent des soupapes à Martine.

Alexandre vit difficilement sa maladie et la marginalisation qu'elle entraine, son caractère devient plus difficile à l'adolescence, il refuse son traitement, devient incontrôlable. Il adopte des conduites à risque et quitte l'école habité de colère et rancœur envers ses parents. Il se marginalise peu à peu et vit dans la rue.
C'est la descente aux enfers, l'entrée dans un monde de violence et de drogues. "Drogues pour drogues, il en choisirait d'autres à sa convenance." Cette mère doit "faire le deuil de mon image idéalisée de mère aimante inconditionnelle et le deuil de l'image d'un fils parfait."

mardi 22 novembre 2016

L'ombre de nos nuits de Gaëlle Josse



Date de parution : janvier 2016 chez Notabila
Nombre de pages : 196

Une rencontre avec Gaëlle Josse à la bibliothèque et une lecture musicale de ce texte au festival de Voiron m'ont donné envie de relire ce merveilleux roman. 

Un jour, dans un musée de Rouen, une jeune femme, dont on ne connaîtra pas le nom, tombe en admiration devant un tableau, il s'agit de "Saint Sébastien soigné par Irène", tableau peint par Georges de La Tour vers 1649 et qu'il destine au Roi de France.
Sur ce tableau, le visage d'Irène est rempli d'attention et de compassion pendant qu'elle soigne Sébastien qui a une flèche plantée dans la cuisse. 

A partir de là, Gaëlle Josse mêle deux histoires d'amour très fortes et nous associe à la réalisation de ce tableau par Georges de La Tour. 

samedi 19 novembre 2016

Sauve qui peut (la révolution) de Thierry Froger



Date de parution : août 206 chez Actes Sud
Nombre de pages : 416

Thierry Froger a choisi pour ce roman un titre en forme de clin d’œil au film de Jean-Luc Godard Sauve qui peut (la vie).
Nous sommes en juin 1988, Jean-Noël Jeanneney, président de la Mission du Bicentenaire de la Révolution française commande un film à Jean-Luc Godard sur 1789. 
L'auteur imagine les aléas de ce projet fictif jamais réalisé.

jeudi 17 novembre 2016

Vincent qu'on assassine de Marianne Jaéglé

Date de parution : avril 2016 chez L'arpenteur-Gallimard
Nombre de pages : 316 

Grande admiratrice de Van Gogh, j'ai lu récemment le dernier roman de Jean-Michel Guenassia La valse des arbres et du ciel qui donne une version romancée des deux derniers mois de la vie de Van Gogh.

Deux historiens américains, Steven Naifeh et Gregory White Smith, auteurs d’une nouvelle biographie sur le peintre, "Van Gogh : the Life", remettent en cause la thèse du suicide de Van Gogh.  Jean-Michel Guenassia développe dans son roman une hypothèse sur la mort de Van Gogh.

Nicole du blog Motspourmots a récemment lu Vincent qu'on assassine, un roman sur la fin de la vie du peintre. Quand elle m'a proposé de faire une lecture croisée de ces deux romans, je n'ai pas hésité une seconde. Nous avons échangé nos livres et publions nos chroniques respectives le même jour (la chronique de Nicole sur La valse des arbres et du ciel est ici).
Une expérience originale et très agréable pour marquer la publication de mon 300ème article sur mon blog!

lundi 14 novembre 2016

Mauvais coûts de Jacky Schwartzmann




Date de parution : août 2016 à la Fosse aux Ours
Nombre de pages : 200

J'ai découvert ce roman lors de la présentation de la rentrée littéraire des auteurs de la région Rhône-Alpes- Auvergne par l'Arald début septembre. La présentation qu'en a fait l'auteur, la jolie couverture, la publication par les excellentes éditions lyonnaises de la Fosse aux Ours (qui publie notamment Antoine Choplin) m'ont convaincue de lire ce roman.

Gaby Aspinall, célibataire endurci de 47 ans, travaille dans une multinationale, il est acheteur et passe sa vie à négocier des prix auprès des fournisseurs qu'il doit sans cesse harceler et si possible arnaquer. Il se définit lui-même comme un prédateur et admet volontiers qu'il est un vrai salopard.

Ce roman est une satire sociale du monde de l'entreprise, l'auteur décrit avec beaucoup de cynisme ce monde où le maître mot est "optimiser", il décrit les réunions avec sa n+1 sur laquelle il fantasme, les "gars de l'atelier" qui obtiennent un certificat médical leur interdisant de balayer, les délégués syndicaux qui mènent des combats ridicules alors que l'entreprise est en passe d'être rachetée par une entreprise américaine, les consultants qui assurent des formations sans intérêt... Personne n'est épargné, surtout pas les hommes politiques qui "parlent avec des gens qu'ils ne connaissent pas de sujets dont ils ignorent tout", "La seule expérience que peuvent acquérir les députés est l'apprentissage des postures, qui après quelques années devient une science : celle de l'imposture.".

vendredi 11 novembre 2016

La voix des vagues de Jackie Copleton


Date de parution : octobre 2016 aux Editions Les Escales
Nombre de pages : 304

Un jour, un homme d'une quarantaine d'années au visage horriblement défiguré frappe à la porte d'Amaterasu Takahashi, une vieille femme japonaise, et prétend être son petit-fils Hidéo.

Amaterasu est venue trouver refuge en Amérique en 1946 avec son mari après avoir perdu sa fille unique Yuko et son petit-fils Hidéo à Nagasaki lors du bombardement américain du 9 août 1945.

Ce jour là, Amaterasu a vécu l'explosion atomique, qu'elle appelle Pikadon, comme un éclair et un terrible bruit suivis d'un épouvantable silence. Epargnée car elle se trouvait sur les hauteurs à 1,5km du rayon d'action de la bombe, elle découvre une vision d'enfer sous une pluie radioactive noire quand elle dévale la colline à la recherche de son petit-fils de sept ans qu'elle vient de déposer à l'école et de sa  fille avec qui elle avait rendez-vous dans la cathédrale. Aucun des deux n'a survécu, leurs corps n'ont jamais été retrouvés.

Comment savoir si cet homme dit la vérité? D'autant plus qu'il n'a aucun souvenir de son enfance avant la bombe.

mercredi 9 novembre 2016

Festival Livres à vous à Voiron - samedi 5 novembre 2016

Cette année c'était la 8ème édition du festival "Livres à vous" du 3 au 6 novembre en pays voironnais.
Gaëlle Josse et Olivier Tallec en étaient les invités d'honneur.
Au programme :  des rencontres, des expositions, des lectures musicales... Des lectures avec chauffeur, une des animations les plus emblématiques du festival : choisir, écouter une lecture installé dans une vieille voiture et repartir avec le livre...

Voici ce dont j'ai pu profiter le samedi 5 novembre.

mardi 8 novembre 2016

Police d'Hugo Boris




Date de parution : août 2016 chez Grasset
Nombre de pages : 190


J'aime beaucoup la couverture de ce roman, représentant le mot Police à l'envers comme vu dans un rétroviseur avec l'ombre d'un avion projetée sur le sol.

Ce roman d'Hugo Boris nous entraine au cœur des interventions des policiers de terrain. Il va nous faire pénétrer dans leur quotidien constitué d'une variété infinie d'interventions, allant de la plus banale à la plus dramatique. Un sujet peu traité en littérature...

Les trois policiers, héros de ce roman, sont appelés pour une mission inhabituelle pour eux : la prise en charge d'un homme originaire du Tadjikistan, frappé de reconduite à la frontière. Les policiers vont devoir le véhiculer du centre de rétention à l'aéroport de Roissy. L'expulsion, un autre thème assez ignoré par la littérature...

Le récit se déroule en une sorte de huis clos dans une voiture de police par une nuit d'été caniculaire.