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samedi 9 septembre 2017

Nos vies de Marie-Hélène Lafon

Date de parution : 24 août 2017 chez Buchet-Chastel
Nombre de pages : 182


La narratrice observe et imagine les vies des gens qui l'entourent au Franprix de son quartier à Paris. Il y a là Gordana la caissière et un homme sombre qui passe tous les vendredis à sa caisse. Peu à peu, la narratrice se dévoile au fil de ses souvenirs et parsème des éléments de sa propre histoire au milieu de la vie qu’elle imagine pour Gordana et Horacio. Elle évoque également ce qu’elle imagine de la vie de ses amis, de ses voisins…
On apprend ainsi que Jeanne, puisque c'est ainsi que s'appelle la narratrice, fille de commerçants de province, ancienne comptable, est une retraitée solitaire qui a choisi un homme qui l'a séparée de sa famille. Cet homme est parti après 18 ans de vie commune.

Cette histoire m'a captivée dès les premières pages, l'écriture est précise, le récit sans chapitres est dense et fourmille de détails, la galerie de portraits est riche. J’ai aimé ce roman de Marie-Hélène Lafon car il explore avec une extrême finesse toutes les facettes de la vie : l'enfance, l'amour, la folie, le vieillissement, la maladie, la mort. C’est un livre qui parle joliment de solitude sur fond de nostalgie et de tous les évènements petits ou grands qui font une vie, qui font "nos vies". Je lui reconnais cependant le défaut d'être trop court et peut-être de ne pas aller assez loin dans les portraits de ses personnages.

J'ai lu ce roman dans le cadre des explorateurs de la rentrée littéraire de lecteurs.com. Un grand merci à Karine, Dominique et aux éditions Buchet-Chastel.

Ce roman fait partie de la première sélection du prix Goncourt


Citations
" Il y a de la douceur dans les routines qui font passer le temps, les douleurs, et la vie; les gestes du matin font entrer dans les jours, ils ordonnent le monde, ils manquent si quelque chose les empêche et ils sont plus que tous les autres difficiles à partager"

" A la mort de mon père je me suis sentie dégarnie pour toujours, je n'étais plus enveloppée par une famille"

" Pendant quarante ans je me suis enfoncée dans le labyrinthe des vies flairées, humées, nouées, esquissées, comme d’autres eussent crayonné, penchés sur un carnet à spirale."



L'auteur


Née en 1962, professeur agrégée de Lettres Classiques, Marie-Hélène Lafon choisit d’enseigner dans un collège situé en Zone d’Éducation Prioritaire. Elle commence à écrire en 1996. Son premier roman, "Le Soir du chien", a reçu le prix Renaudot des lycéens. "Histoires" obtient le Goncourt de la nouvelle en 2016.






18ème participation au Challenge Rentrée Littéraire 2017


2 commentaires:

  1. Depuis le temps que j'ai envie de lire cette auteure, ce sera peut-être avec son dernier roman.

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