Pages

dimanche 16 décembre 2018

La Purge d'Arthur Nesnidal

Date de parution : août 2018 chez Julliard
Nombre de pages : 119

Voilà un livre dont le sujet m'intéressait : le narrateur raconte son expérience d'étudiant pendant son année d'hypokhâgne, filière d'excellence qui forme les élites de la France de demain.

Il décrit le cadre de vie des étudiants et enseignants, le bachotage, le travail acharné, les humiliations infligées par certains professeurs sadiques et surtout le formatage des esprits.

Tout d'abord la narration ne m'a pas du tout plu, j'ai été rebutée par le style beaucoup trop travaillé, trop littéraire, affreusement grandiloquent. Quant au contenu, c'est incontestablement un témoignage à charge, violent, dénué d'émotion et de chaleur, qui tourne au règlement de comptes. Arthur Nesnidal décrit un enfer sans aucun point positif avec une accumulation d'outrances qui font perdre à ses propos toute crédibilité. Il tient un discours engagé politiquement mettant en avant la discrimination des étudiants boursiers en classe préparatoire. Les prises de position et le style trop ampoulé de cet auteur renvoie de lui une image terriblement suffisante. Cette impression a cependant été atténuée quand j'ai eu l'occasion de le rencontrer lors de la présentation de la rentrée littéraire des auteurs de la région, il m'a étonnée par son humour...


L'auteur
Arthur Nesnidal vit près de Clermont-Ferrand, où il a étudié la philosophie. Depuis 2015, il collabore au journal Siné Mensuel. Il a également séjourné dans le "Jungle" de Calais et écrit un document sur une école pour réfugiés, Les Nouveaux Hussards noirs de la République. Écrivain public bénévole, il fut aussi candidat aux législatives de 2017 pour la France insoumise. "La Purge" est son premier roman. Il a vingt-deux ans. (Sources : éditeur)




4 commentaires:

  1. au moins celui là, je suis sûre de passer sans regret!

    RépondreSupprimer
  2. C'est le second avis négatif que je lis. Ce que tu en dis sur la construction et l'écriture me fait penser au livre de cet auteur qui dénonçait sa famille picarde.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu penses à Édouard Louis? J'avais aimé son premier.
      Non ces deux auteurs ne sont pas dans le même registre.

      Supprimer