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jeudi 13 février 2020

La golf blanche de Charles Sitzenstuhl


Date de parution : janvier 2020 chez Gallimard
Nombre de pages : 216

Charles, le narrateur, vit au sein d'une famille dominée par la violence physique et verbale de son père qui n'hésite pas à dénigrer et humilier sa femme devant ses deux enfants. Charles, fils ainé de ce père au comportement tyrannique, essuie comme le reste de sa famille insultes, menaces et injures de la part de cet homme qui lui martèle sans cesse qu'il est nul et bête. Mais ce père qui a tout de la brute immonde joue au père modèle devant les voisins, les enseignants et fait en sorte de ne jamais laisser de traces de ses violences.

" Nous étions une agression permanente pour lui, moi surtout, moi son fils. Il réagissait par la colère, la violence, les insultes, les humiliations. Il n'avait aucune tendresse, aucune gentillesse, aucune compassion. Nous étions de trop. Il ne nous supportait plus.... Sa violence avait tout envahi. Elle l'avait envahi lui, et il ne la contrôlait plus, elle l'avait envahi de toutes parts, dans ses mots, dan ses gestes. Elle avait envahi mon sommeil. Je ne dormais plus". 

Ce roman semble inspiré de l'histoire personnelle de l’auteur que j'ai trouvé émouvant dans sa quête d'un minimum d'attention de la part de son père avant qu'il ne sombre, en grandissant, dans la révolte. Je me suis malheureusement assez vite ennuyée à la lecture de cette histoire certes effrayante mais qui se résume en une succession de scènes de la vie quotidienne de cette famille sans aucune analyse de la situation, sans aucune tentative pour essayer comprendre le pourquoi de ce comportement, sans aucune recherche dans le passé de cet homme... Un homme  qui était peut-être tout simplement fou... Les ressentis du narrateur et de sa famille ne sont pas évoqués, tout est livré à l'état brut dans ce témoignage qui a certainement une valeur thérapeutique pour l'auteur mais qui, avec une écriture banale sans envergure, ne présente pas de qualité littéraire  particulière.

L'auteur



Charles Sitzenstuhl est né en décembre 1988 à Sélestat. "La golf blanche" est son premier roman. (Sources : éditeur)




















6 commentaires:

  1. Ce n'est pas le genre de bouquin que j'apprécie....

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    1. Je regrette d'avoir succombé à certaines critiques positives sur ce roman, il y a tant d'autres romans qui m'attendent...

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  2. Je me suis laissée tenter par une critique élogieuse. Écriture sans envergure. Je me suis lassée rapidement avant de décrocher au neuvième chapitre face à un style littéraire inexistant et une histoire barbante

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    1. Vous partageons le même avis... j'ai eu le courage d'aller jusqu'au bout mais je me suis forcée. Plusieurs avis élogieux et une sélection dans une liste de prix littéraire (je ne retrouve plus lequel) ont attiré mon attention sur ce livre et je me suis sentie trompée sur la qualité de ce roman.

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  3. J'ai trouvé ce roman poignant. La succession de courts chapitres saccadent le récit d'une manière qui se veut un peu oppressante. Rien que par la forme de son oeuvre, l'auteur parvient à nous faire ressentir et à nous faire comprendre l'enfermement et l'angoisse d'une telle enfance. Par ailleurs, simplicité ne veut pas dire banalité. Une écriture épurée est une écriture travaillée. Je trouve que la légèreté de son écriture évite de tomber dans un pathos ridicule et démesuré. Le point de vue narratif interne souligne l'incompréhension de cet enfant vis à vis de son père. Il n'était pas omniscient à l'époque et il ne l'est toujours pas. C'est évident. L'objectif de ce roman n'est pas d'apporter d'explications rationnelles sur cette figure du père mais de peindre des sentiments : incompréhension, angoisse, peur.

    Je recommande vivement :)

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    1. Je suis ravie pour l'auteur que son roman vous ait plu,cette diversité de ressentis est une richesse.

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