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jeudi 15 novembre 2018

Le cœur blanc de Catherine Poulain


Date de parution : 4 octobre 2018 aux Editions de l'Olivier
Nombre de pages : 256 

Catherine Poulain met en scène des saisonniers dans le sud de la France. Rosalinde vient du nord, on ne connait pas son histoire mais on sent qu'elle cherche une place, qu'elle porte une colère, un désespoir. Mounia, vient du soleil. Les deux jeunes femmes se complètent comme l'ombre et la lumière, Mounia observe et raconte ce qu'elle voit, tandis que Rosalinde est regardée. Elles se soutiennent et rêvent d'ailleurs.

Catherine Poulain décrit très bien le côté physique du travail, les sensations, la rudesse du travail sous la chaleur, la souffrance, l'épuisement et la vie des "enfants de la route et de l'errance" et de ces deux femmes dans un monde d'hommes régi par les règles des hommes, des femmes confrontées au désir brut des hommes. Vers le milieu du roman des feux ravagent la région, le récit déjà sombre tourne alors à la tragédie grecque dans une belle montée en puissance. 

Catherine Poulain continue, de roman en roman, à puiser dans son expérience pour alimenter ses récits. Elle situait son intrigue du grand marin sur les bateaux de pêche en Alaska, ici elle nous parle des travailleurs saisonniers en Provence. Autant le monde qu'elle décrivait dans son premier roman m'avait impressionnée autant cette fois je suis restée à distance de ce monde agricole qu'elle décrit sans porter aucun jugement et qu'elle défend parfois avec un peu trop de grandiloquence. La nature sauvage, belle mais impitoyable, le rythme des cultures et les éléments ont une grande place dans le récit mais les personnages, des anti-héros solitaires, comme dans le grand marin, tournent en rond, vont de bar en bar, carburent aux drogues et à l'alcool, c'est certainement une réalité sociale mais cela a fini par me lasser. J'ai trouvé l'histoire globalement très confuse... L'écriture très sèche, heurtée ne m'a pas plu. L'absence de ponctuation dans les dialogues m'a gênée, je n'en ai pas compris l'intérêt. Bref, une déception...


L'auteure
Catherine Poulain est née à Barr, près de Strasbourg, en 1960. A 20 ans elle part à Hong Kong, où elle trouve une place de barmaid, et commence à prendre des notes, avide de découvrir et fixer dans ses carnets « un monde onirique qui se mélange au réel ». Après un bref retour en France, elle repart, poussée par ses envies de grands espaces et d’expériences : Colombie britannique, Mexique Guatemala, Etats-Unis...  Au gré de ses voyages, elle a été employée dans une conserverie de poissons en Islande et sur les chantiers navals aux U.S.A., ouvrière agricole au Canada, pêcheuse pendant dix ans en Alaska. De retour en France, elle est tour à tour saisonnière, bergère et ouvrière viticole, en Provence et dans les Alpes de Haute-Provence.  Elle vit actuellement dans le Médoc. (Sources : Éditeur)


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7 commentaires:

  1. Je n'ai pas du tout accroché à l'écriture et par conséquent, je l'ai abandonné.

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    1. C'est ce que j'aurai dû faire, je me suis acharnée, je m'y suis reprise à trois fois pour le finir...

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  2. Je n'ai toujours rien lu de cette auteure parce que je ne suis pas tentée. Et là, c'est sûr je ne le lirai pas.

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  3. ah zut! j'avais beaucoup aimé son précédent livre !

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    1. L'écriture est belle mais cela n'a pas suffit pour moi.... trop confus... mais rien ne t'empêche de tenter...

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  4. Oui le livre déçoit un peu par rapport au Grand Marin, mais Catherine Poulain a un véritable univers littéraire et personnel. Elle réussit à raconter son parcours et ses expériences de vie dans un style bien à elle. Parfois elle perd le lecteur, elle joue sur les répétitions qui démontrent peut-être que les protagonistes du récit ne se libèrent pas de leurs démons (l'alcool, la recherche de liberté,...). Elle dépeint l'univers des saisonniers qu'elle connait bien et c'est le principal intérêt de son livre. D'après moi : une auteure qu'il faut continuer à suivre.

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