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vendredi 25 juin 2021

S'abandonner d'Isabelle Desesquelles

Date de parution : mars 2021 chez Pocket
Nombre de pages : 157

"On ne s'offre pas le Sahara, c'est le désert qui nous possède"

Claire, "mariée non pas de force mais par faiblesse", part sans prévenir son mari après une insulte et des coups de trop. Elle s'envole pour une semaine dans le Sahara là où tout a commencé, à Akaraba là où ses parents l'ont conçue

Après ce séjour au Maroc, quelque chose s'était cassé dans le couple de ses parents qui, depuis cette période, ne cessent de se livrer une bataille larvée, une bataille dont elle se sent le point central. Elle veut y voir clair et comprendre ce lieu "où ce qui aurait dû être heureux s'est révélé tragique" et percer un secret dont il ne fallait surtout pas parler dans sa famille " Ce qu'elle avait dans la bouche l’anesthésiait de l’ébullition acide d'un père, un qui-vive apeuré de sa mère, et surtout on n'en parle pas. Un couvercle sur tout ça qui déborde et vous brûle une enfance."

Aït, descendant des hommes bleus, va la guider pendant sept jours de marche et de bivouacs. Seuls au monde ils vont finir par se confier l'un à l'autre. Aït va lui raconter le drame qui a bouleversé son adolescence...

Isabelle Desesquelles nous offre ici un texte différent de ses précédents romans. Le Sahara, personnage à part entière du roman, est sublimé par son écriture éminemment poétique et sensorielle, par son style envoûtant. Couleurs, odeurs, sensations les plus infimes, immensité, silence sont merveilleusement restituées. 

Dans ce décor de rêve, Isabelle Desesquelles met en scène deux personnages blessés par la vie, une femme à la recherche de ses origines et un homme marqué par son passé et, comme toujours, elle explore leurs sentiments avec finesse. Même si j'ai mis un peu de temps à rentrer dans cette histoire, j'ai savouré ce texte dans lequel l'auteure nous fait si bien ressentir la montée du désir entre Claire et Aït. J'ai aimé l'économie de mots entre ces deux êtres si sensibles, j'ai aimé l'idée que Claire trouve enfin sa place auprès d'un homme et à travers un lieu, qu'elle trouve son équilibre en retrouvant ses racines.

Un texte empreint de sensualité dans lequel le poids des blessures d'enfance est prégnant. Un roman lumineux au rythme lent et doux, un roman dont le titre et la couverture collent parfaitement au texte.


L'auteure

 

Isabelle Desesquelles est notamment l'auteur de Je me souviens de tout, paru chez Julliard, et Les hommes meurent, les femmes vieillissent, aux Éditions Belfond. Elle a fondé une résidence d'écrivains, la maison De Pure Fiction. En 2018, elle a reçu le Prix Femina des Lycéens avec Je voudrais que la nuit me prenne, paru chez Belfond.  (Source : éditeur)

 

 

 

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3 commentaires:

  1. Merci de partager ce post avec nous. C'est toujours avec plaisir de visiter ton blog quand je veux me ressourcer.
    J'aimerais m'y mettre au coloriage dont je trouve tres interessant pour decupler le stress.
    Merci une fois de plus.

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  2. une pépite, qui fait un bien fou.

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