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samedi 29 février 2020
vendredi 28 février 2020
Le naufragé de François Colcanap
Date de parution : février 2020 chez Slatkine et Cie
Dans ce petit port de la côte Atlantique, au milieu des années 1960, la vie est dure et simple, rythmée depuis toujours par la mer et la pêche. Le narrateur Joseph, fils unique, vit dans un univers simple et solide avec ses parents, le Père et la Mère comme ils se dénomment entre eux, il est "nourri par La Mère et éveillé par Le Père", des gens pleins de bon sens et taiseux. Il est heureux auprès de ses parents et aime donner un coup de main à Madame "T'y trouves tout" dans son magasin.
Nombre de pages : 176
Dans ce petit port de la côte Atlantique, au milieu des années 1960, la vie est dure et simple, rythmée depuis toujours par la mer et la pêche. Le narrateur Joseph, fils unique, vit dans un univers simple et solide avec ses parents, le Père et la Mère comme ils se dénomment entre eux, il est "nourri par La Mère et éveillé par Le Père", des gens pleins de bon sens et taiseux. Il est heureux auprès de ses parents et aime donner un coup de main à Madame "T'y trouves tout" dans son magasin.
mercredi 26 février 2020
Marche blanche de Claire Castillon
Date de parution : janvier 2020 chez Gallimard
Nombre de pages : 176
Nombre de pages : 176
Il y a dix ans qu'Hortense a disparu,
le 23 janvier 2008. La petite fille de quatre ans a disparu dans un
parc des Rousses où vivent ses parents alors qu'elle jouait à
cache-cache avec sa mère. Depuis ce drame son père Carl continue à
coller des avis de recherche pour maintenir sa femme à flots et à
organiser une marche blanche tous les ans à la date anniversaire de la
disparition de la petite fille. C'est la voix de la mère d'Hortense qui
nous raconte leur histoire qui prend un tournant particulier le jour où
de nouveaux voisins aménagent dans la maison d'en face. En effet, en
voyant Hélène leur fille de quatorze ans, la mère croit reconnaitre
Hortense, Hélène a au-dessus de la lèvre la même cicatrice que celle
qu'avait Hortense...
lundi 24 février 2020
La soustraction des possibles de Joseph Incardona
Date de parution : janvier 2020 aux éditions Finitude
Nombre de pages : 400
" Le problème, avec la vie qui avance, c'est qu'elle soustrait les possibles."
Fin des années 80, Genève. Alors que le bloc de l'Est explose après la chute du mur de Berlin, à Genève dans le milieu des "golden boys" suisses de la finance l'argent coule à flots, c'est le début de la mondialisation. Un monde nouveau se profile avec l'arrivée du web, des algorithmes et des OGM.
Fin des années 80, Genève. Alors que le bloc de l'Est explose après la chute du mur de Berlin, à Genève dans le milieu des "golden boys" suisses de la finance l'argent coule à flots, c'est le début de la mondialisation. Un monde nouveau se profile avec l'arrivée du web, des algorithmes et des OGM.
dimanche 23 février 2020
Love me tender de Constance Debré
Date de parution : janvier 2020 chez Flammarion
Nombre de pages : 192
Constance Debré menait une vie rangée dans laquelle elle étouffait jusqu'à ce qu'un jour elle largue tout ce qui faisait de sa vie une vie "normale". Elle rompt alors avec sa famille et rejette son milieu social bourgeois, quitte son mari et son fils et laisse tomber son travail d'avocat pour vivre son homosexualité et écrire un livre. Son mari ne supporte pas la situation et engage une procédure qui la prive de Paul, son fils de huit ans.
mercredi 19 février 2020
Le livre des départs de Velibor Colic
Nombre de pages : 182
" La France n'est pas ma patrie. Mais, régulièrement, elle est mon pays."
Vélibor Colic est un écrivain poète bosniaque réfugié en France depuis 1992. Je l'ai découvert avec son précédent livre "Manuel d'exil" où il racontait son arrivée à Rennes à 28 ans ne connaissant que trois mots
de français : Jean, Paul, Sartre. Poète reconnu dans son pays, il avait fui son pays en guerre. Avec " Le livre des départs", deuxième volet de sa trilogie sur exil, il nous livre de nouvelles leçons pour réussir son exil.
lundi 17 février 2020
Anne-Marie la Beauté de Yasmina Reza
Date de parution : janvier 2020 chez Flammarion
Nombre de pages : 96
Nombre de pages : 96
La narratrice, Anne-Marie, est une comédienne très âgée qui répond à une journaliste venue l'interviewer après la mort de Giselle Fayolle, dite Gigi, une comédienne rivale et amie qu'elle avait rencontrée à Clichy lorsqu'elles avaient 20 ans.
Indolente, éternellement alanguie sur son lit, Gigi décrochait tous les grands rôles et collectionnait les amants, on lui a même prêté des liaisons avec Alain Delon et Ingmar Bergman entre autres...
samedi 15 février 2020
Il est juste que les forts soient frappés de Thibault Bérard
Nombre de pages : 304
" La force d'un homme se mesure à ses faiblesses."
" Into my arms. Oh Lord. Into my arms."
Dès les premières phrases du roman, on sait que la narratrice, une jeune femme de 42 ans qui a décidé de se dénommer Sarah, est morte. C'est une des forces de ce texte, on sait d'emblée que Sarah ne s'en sortira pas, c'est elle qui va nous raconter son histoire.
Sarah dit se trouver dans ce qu'elle décrit comme une cellule, un lieu où les vivants ramènent les morts quand ils pensent à eux trop fort. Cette femme morte aspire à l'oubli des vivants. " Le but ultime de tout le monde, dans la mort, c'est de se faire
oublier des vivants. Couper le codon une bonne fois avec "l'avant" pour,
enfin, accéder à cette absolue félicité, ce repos parfait des sens et
de l'esprit dont on nous rabat les oreilles depuis les siècles des
siècles."
jeudi 13 février 2020
La golf blanche de Charles Sitzenstuhl
Date de parution : janvier 2020 chez Gallimard
Nombre de pages : 216
Charles, le narrateur, vit au sein d'une famille dominée par la violence physique et verbale de son père qui n'hésite pas à dénigrer et humilier sa femme devant ses deux enfants. Charles, fils ainé de ce père au comportement tyrannique, essuie comme le reste de sa famille insultes, menaces et injures de la part de cet homme qui lui martèle sans cesse qu'il est nul et bête. Mais ce père qui a tout de la brute immonde joue au père modèle devant les voisins, les enseignants et fait en sorte de ne jamais laisser de traces de ses violences.
lundi 10 février 2020
Kim JiYoung, née en 1982 de Cho Nam-Joo
Nombre de pages : 205
" Depuis que je sais que je porte un garçon, je suis fière devant mes beaux-parents."
Kim Jiyoung est née en 1982, c'est une femme ordinaire qui vit à Séoul avec son mari et sa petite fille. Elle a un travail qu'elle aime mais qu'elle a du quitter pour élever son enfant. Du jour en lendemain, Kim Jiyoung se met à parler avec la voix d'autres femmes, elle s'incarne dans différentes personnes de son entourage vivantes ou parfois décédées. Que lui est-il arrivé ?
" Depuis que je sais que je porte un garçon, je suis fière devant mes beaux-parents."
Kim Jiyoung est née en 1982, c'est une femme ordinaire qui vit à Séoul avec son mari et sa petite fille. Elle a un travail qu'elle aime mais qu'elle a du quitter pour élever son enfant. Du jour en lendemain, Kim Jiyoung se met à parler avec la voix d'autres femmes, elle s'incarne dans différentes personnes de son entourage vivantes ou parfois décédées. Que lui est-il arrivé ?
Kim va
consulter un psychiatre et, à travers son récit, on découvre son histoire, de son enfance
jusqu'à sa vie d'épouse et de mère. On découvre également l'histoire des femmes coréennes sur trois générations et force est de constater que de génération en génération très peu de choses changent avec la malédiction de mettre au monde une fille, le favoritisme des parents et du corps enseignant envers les garçons, l'obligation pour les filles de sacrifier leurs rêves pour leur famille et leurs frères, la discrimination à l'embauche, le harcèlement sexuel, l'impossibilité de concilier vie familiale et vie professionnelle, les emplois précaires non déclarés pour celles qui deviennent mères, la soumission au mari et à la belle-famille. Une vie qui se résume à s'occuper de la maison, des enfants et de sa belle-mère en enchainant les petits boulots même pour celles qui ont des diplômes universitaires. Naître fille c'est être contrainte de renoncer à ses rêves.
Le récit est construit en six parties qui correspondent aux différentes périodes de la vie de Kim. Les différentes injustices et discriminations auxquelles elle doit faire face tout au long de sa vie sont édifiantes jusqu'au dénouement glaçant. Au début on croit lire un livre sur la condition féminine en Corée du Sud mais rapidement on se rend compte que l'histoire de Kim est universelle, toute femme se reconnaitra à un moment ou un autre dans le destin de cette jeune femme coréenne. J'ai été frappée par le peu de différences entre la situation de la femme en Corée et dans notre pays. Le style est très simple, la narration est neutre, voire
clinique, parfaitement adaptée à ce récit, l'auteure relate simplement
la vie de Kim sans émettre aucun jugement. J'ai trouvé intéressant qu'elle insère dans son roman des données chiffrées, des indicateurs sociaux, pour étayer son propos. Un texte courageux et nécessaire à mettre entre toutes les mains, celles des femmes et celles des hommes. Un roman féministe, miroir édifiant de notre société.
Citations
" Dans ce temps-là, tout le monde pensait que le fils ferait la réussite et le bonheur de la famille, qu'il allait l'élever dans l'échelle sociale. Aussi les filles se chargeaient-elles volontiers du soin de leurs frères."
Citations
" Dans ce temps-là, tout le monde pensait que le fils ferait la réussite et le bonheur de la famille, qu'il allait l'élever dans l'échelle sociale. Aussi les filles se chargeaient-elles volontiers du soin de leurs frères."
" Comment les filles sont-elles devenues ainsi, cette part de l'humanité qui se charge de tous ces trucs sans qu'on ait besoin de leur expliquer quoi que ce soit ? "
" La Corée est le pays où l'écart des salaires hommes/femmes est le plus important de l'OCDE."
" Une femme coréenne sur cinq démissionne en raison d'un mariage, d'une grossesse, des enfants à charge. En Corée, le taux d'activité économique des femmes diminue sensiblement autour des âges de la maternité."
L'auteure
Cho Nam-joo est née en 1978 en Corée du Sud. Scénariste pour la
télévision, elle publie en 2016 son premier roman, "Kim Jiyoung, née en
1982". Dès sa sortie, le roman, en partie inspiré de sa propre
expérience de femme qui a quitté son emploi pour rester à la maison
après avoir donné naissance à un enfant, crée la polémique. C'est l'un des rares
livres à avoir dépassé plusieurs millions d'exemplaires en Corée. Il a eu un impact profond sur l'inégalité des sexes et la discrimination
dans la société coréenne et a été traduit en 18 langues.
samedi 8 février 2020
Il fait bleu sous les tombes de Caroline Valentiny
Date de parution : janvier 2020 chez Albin Michel
Nombre de pages : 192
Nombre de pages : 192
Alexis est mort depuis quelques semaines. Prisonnier dans sa tombe, il perçoit les bruits autour de lui, le bruissement des feuilles, le pas des
visiteurs qui viennent se recueillir sur sa tombe, son père, sa mère, son petite amie et sa petite sœur qui fait l'école buissonnière pour venir le visiter
en cachette. Il ne comprend pas comment il s'est retrouvé là, il ne se souvient de rien... Sa famille est aussi dans l'incompréhension car Alexis s'est jeté d'un pont... Alexis, étudiant de 20 ans, se serait donc suicidé sans laisser un mot d'explication.
mercredi 5 février 2020
Le service des manuscrits d'Antoine Laurain
Date de parution : janvier 2020 chez Flammarion
Nombre de pages : 224
Violaine Lepage, 44 ans, est éditrice et directrice du service des manuscrits, pièce maîtresse de sa célèbre maison d'édition. C'est dans ce service que sont découverts, parmi des centaines de manuscrits reçus chaque jour, les quelques romans qui seront publiés. A peine sortie du coma après un accident d'avion, Violaine se retrouve confrontée à une situation inédite. Une de ses collaboratrices a découvert une pépite parmi les manuscrits, le roman est publié sous le titre des "Fleurs de sucre" mais l'auteur reste inconnu de tous, il ne communique que par mail. Ce roman se retrouve sur la sélection finale du Goncourt alors que, de façon concordante, se produisent dans la région des crimes décrits dans le roman.
Qui a écrit ce roman et pourquoi ? La solution se trouve
peut-être dans le passé.
lundi 3 février 2020
Rivage de la colère de Caroline Laurent
Date de parution : janvier 2020 aux éditions les Escales
Nombre de pages : 416
Nombre de pages : 416
Mars 1967 à Diego Garcia aux Chagos, un archipel rattaché à l'île Maurice elle-même dépendante de l'Angleterre
Gabriel, vingt ans, un Mauricien bien né et très élégant, est envoyé par son père aux Chagos pour seconder l'administrateur colonial de l'île, il devient son secrétaire. Gabriel découvre l'amour avec Marie Ladouceur, une "basse-classe", fille-mère aux pieds nus. Leur fils Joséphin naît peu de temps après.