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mercredi 3 octobre 2018

Mes correspondances de Manosque - septembre 2018



Fidèle des Correspondances de Manosque (j'y ai assisté en 2014, 2016 et 2017) j'ai eu la chance cette année de pouvoir assister à ce festival dans sa quasi-intégralité.


Jeudi 27 septembre


 * Rencontre avec Estelle-Sarah Bulle (Là où les chiens aboient par la queueet Abnousse Shalmani (Les exilés meurent aussi d'amour)


Deux premiers romans que j'ai beaucoup aimés (chroniques à venir). 
Deux histoires d'exil et de métissage. Des phrases teintées de créole, une langue très imagée pour Estelle-Sarah Bulle et un récit entre réel et imaginaire pour Abnousse Shalmani. Deux auteurs qui savent parler de leur roman avec passion.


* Lecture de "Et toi?" par Delphine de Vigan et Nathalie Kuperman



Les deux auteures, amies dans la vie, font dialoguer deux femmes issues de leurs derniers romans : Cécile, l'une des quatre voix des loyautés et Juliette, l'héroïne de Je suis le genre de fille
Très joli moment, beaucoup de complicité entre les deux interprètes.
 Vendredi 28 septembre

* Apéro littéraire avec Sophie Divry (Trois fois la fin du mondeet Estelle-Sarah Bulle (Là où les chiens aboient par la queue)



Les membres du comité de lecture lisent des extraits des romans des deux écrivains invités qui sont ensuite interviewées par une journaliste. C'est pour moi l'occasion d'entendre Sophie Divry parler de son roman et de comprendre pourquoi je ne l'ai pas aimé.






* Rencontre avec Catherine Poulain à propos de son nouveau roman "Le cœur blanc"


Après l'immense succès de son premier roman, Le grand marin, Catherine Poulain publie début octobre "Le cœur blanc", une histoire située dans le sud de la France, une histoire de saisonniers dont la plupart sont sans papiers. 
Ce fut un plaisir d'entendre à nouveau la voix si caractéristique de Catherine Poulain, de l'entendre parler de son souhait d'évoquer les gens dont on ne parle pas dans ses romans.
J'ai acheté son roman qui était en vente exceptionnellement quelques jours avant sa sortie et je vais m'y plonger très vite.




* Rencontre avec Emilie Freche (Vivre ensemble), Cloe Korman (Midi et Ingrid Thobois (Miss Sarajevo)



Une rencontre autour de trois romans réunis par le thème "Il faut guérir de l'enfance". Un débat qui a hélas manqué de cohérence et d'intérêt malgré la qualité de certains des titres évoqués.
* Rencontre avec Bernardo Carvalho ( Sympathie pour le démon) et Fanny Taillandier (Par les écrans du monde)



J'avais envie d'entendre Fanny Taillandier parler de son roman que j'ai beaucoup aimé (Chronique à venir)  dans lequel elle revient, au travers d'une fiction, sur la journée du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Elle nous a expliqué ses intentions en se lançant dans l'écriture de ce roman autour du chaos du 11/09.











Samedi 29 septembre

* Rencontre avec Nina Bouraoui (Tous les hommes désirent naturellement savoir)





Une rencontre autour d'un livre que j'avais prévu de lire... Un échange qui a fait descendre ce roman au fin fond de ma Pal.  











* Rencontre avec Christophe Boltanski Le guetteur) et Guy Boley (Quand Dieu boxait en amateur)



Recherche du passé de sa mère pour l'un et portrait hommage à son père pour l'autre. Deux démarches assez proches pour un résultat qui ne m'a enthousiasmée que dans le cas de Guy Boley. Un échange très intéressant...


* Conversation entre Dany Laferrière  (Pays sans chapeauet Alain Mabanckou (Les cigognes sont immortelles




Les deux auteurs, grands amis dans la vie, nous racontent avec l'humour et la verve qui les caractérisent leur rencontre, le début de leur amitié et échangent sur leurs œuvres respectives. 
Un grand moment de complicité entre ces deux hommes qui se définissent comme des frères jumeaux.













Dimanche 30 septembre

* Conversation entre Maylis de Kerangal (Un monde à portée de mainet Patrick Boucheron (Histoire mondiale de la France)



Quand une auteure comme Maylis de Kérangal parle de son processus d'écriture, de son besoin d'aller, pour chacun de ses romans, vers des mondes inconnus, quand elle évoque les questions qui se sont imposées à elle après l'extraordinaire succès de Réparer les vivants.... cela donne un moment de grâce absolu.





* Rencontre avec Emmanuelle Bayamack-Tam (Arcadie)






Un échange sur un livre qui m'intriguait. Une auteure passionnante, très claire dans son propos. Un roman aux multiples portes d’entrée que je vais m'empresser de lire...











* Rencontre avec Pauline Delabroy-Allard (Ça raconte Sarah) et Joachim Schnerf (Cette nuit), lauréat du prix Orange.



Un grand plaisir de rencontrer Pauline Delabroy-Allard, auteure d'un des romans qui m'a le plus marquée dans cette rentrée.
Deux romans qui parlent de deux formes d'amour différentes, la passion dans un cas, l'amour d'une vie dans l'autre. Il y est aussi question de la perte de cet amour et de la façon de continuer à vivre avec cette perte.




* Rencontre avec Méryem Alaoui ( La vérité sort de la bouche du cheval) et In Koli Jean Bofane (La belle de Casa)





Les deux auteurs nous offrent un voyage dans le Casablanca populaire avec leurs deux romans.








Quatre jours de bonheur, une très belle plongée dans la littérature de la rentrée. Une expérience à renouveler !

4 commentaires:

  1. Rencontrer des écrivains, les écouter, échanger avec eux, quel plaisir cela doit être, et à Manosque en plus ! Je ne connaissais pas l'existence de ces rencontres.

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    1. C'était leur 20ème édition. C'est un festival très agréable à dimension humaine avec une belle proximité avec les auteurs et dans un joli cadre. Les rencontres ont lieu sur des placettes du centre ville ce qui contribue au charme de ce festival.

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  2. Cela fait huit ans que je suis les correspondances. Il y en a pour tous les goûts. Je suis resté toute la semaine et avec ma compagne nous avons vu 3 à 4 rencontres par jour et elles ne coïncident pas avec les vôtres. Les choix sont tellement riches! de plus il y a les siestes littéraires, la joute de traduction, les lectures musicales et pas loin de Manosque la maison de la bio diversité avec ses 40 espèces de figuier mmmm!
    Les correspondances sont parfaites pour un budget dérisoire et l'ambiance y est tellement sympathique......rendez vous pour les 21 emes correspondances

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    1. Je comprends votre attachement à ce beau festival. Il y a en effet une grande variété de rencontres qui engendre des choix parfois compliqués... mais la programmation est toujours d'une grande qualité.
      Je ne raterai certainement pas la prochaine édition.

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