mercredi 31 octobre 2018

Bilan de mes lectures d'octobre 2018

Voici le bilan de mes lectures du mois d'octobre :

mardi 30 octobre 2018

Des mirages plein les poches de Gilles Marchand


Date de parution : octobre 2018 aux Forges de Vulcain
Nombre de pages : 130

Je n'aime pas particulièrement les nouvelles mais je ne pouvais pas passer à côté de ce recueil de nouvelles de cet auteur dont j'apprécie tellement l'univers. Je ressors complètement conquise par cet ouvrage qui regroupe 14 de ses textes.

lundi 29 octobre 2018

Objet trouvé de Matthias Jambon-Puillet



Date de parution : août 2018 aux Éditions Anne Carrière
Nombre de pages : 200 

Marc disparaît le soir de l'enterrement de sa vie de garçon. sa fiancée Nadège était enceinte, Trois ans plus tard elle a refait sa vie auprès d'Antoine qui a bien accepté son fils Enzo. C'est alors que Marc est retrouvé dans un appartement auprès du corps sans vie de Sabrina. Marc est en mauvais état mais en vie... S'ensuit une enquête. Qu'a fait Marc pendant ces trois ans? Qui est Sabrina? Nadège va découvrir que Marc était adepte de pratiques sexuelles alternatives, qu'il a formé avec Sabrina un couple hors-norme basé sur la domination et le fétichisme et fréquenté le monde du sado masochisme. Quel futur Marc et Nadège vont-ils pouvoir reconstruire? 

dimanche 28 octobre 2018

Les exilés meurent aussi d'amour d'Abnousse Shalmani


Date de parution : août 2018 chez Grasset
Nombre de pages : 400 

La narratrice Shirin a huit ans lorsqu'elle doit fuir avec ses parents Téhéran et la révolution islamiste iranienne, sa mère est enceinte du "tout petit frère" qui va naître en France. Ils vont s'installer à Paris chez les sœurs de sa mère et vivre dans une grande promiscuité avec le reste de la famille dans un appartement exigu, bien loin du faste de l'Iran.  

Réfugiée sous son canapé, Shirin décrit ce qu'elle observe, elle découvre les membres de sa famille dans leur brutalité, leur extrémisme avec toute la naïveté d'une enfant de son âge sans jamais porter de jugement sur le comportement des adultes. Les femmes rivalisent de séduction, les hommes multiplient les réunions politiques jouant aux parfaits révolutionnaires, les affreuses tantes dominent et humilient la mère de Shirin que la petite fille méprise de se laisser ainsi malmener, le père est silencieux et complètement effacé... Une communauté pittoresque et fantasque où règne de la fantaisie mais aussi beaucoup de violence, entre les sœurs mais aussi entre le grand-père et ses filles... Observatrice pleine d'humour de la psychose familiale, Shirin va peu à peu faire l'apprentissage de la liberté, du désir et de l'amour et finir par gagner son indépendance.

Abnousse Shalmani souligne l'importance de l'apprentissage de la langue du pays d'accueil, l'importance pour l'exilé d'acquérir le français pour se faire accepter, son obsession du mot juste. L'apprentissage de la langue par Shirin va fausser ses rapports avec ses parents qui vont avoir honte de dépendre de leur fille de 9 ans pour les formalités administratives " l'exil fait çà aussi : il tue la filiation, il renverse le rapport de force". "Ils avaient besoin de moi pour survivre dans le nouveau pays, je n'avais plus besoin d'eux pour vivre" 

J'ai adoré ce roman baroque qui multiple les genres mêlant des passages graves à d'autres loufoques, passant de la fiction à la fable et à la magie, le tout empreint d'autofiction et parsemé de contes iraniens. Avec une touche de réalisme magique, Abnousse Shalmani met en scène des personnages hauts en couleur, parfois monstrueux, se situant entre réel et imaginaire et une Shirin qui refuse le déterminisme familial et la nostalgie. Sous ses airs légers et fantasques, j'ai trouvé ce roman plus profond qu'il n'y parait du premier abord. Avec cet exil tragi-comique l'auteure nous parle de façon très originale de l'exil, du manque du pays natal, de la dislocation familiale et du déclassement de l'exilé, de sa reconstruction loin de son pays d'origine. Elle met en scène l'exilé de façon complètement inattendue en l'humanisant et en transformant son exil en épopée sans perdre de vue la souffrance que reste l'exil "L'exilé n'a pas d'autre visage que celui de l'exil : il ne sera jamais son pays d'adoption, pas davantage que le pays natal. J'ai fini écrasée comme tous les exilés entre un souvenir et un espoir"Le tout est joliment baigné d'éléments de la culture iranienne, des croyances et superstitions, de l'art de la politesse "le tarof", du déterminisme "le janam", de la crainte du mauvais œil, de l'emprise de la famille. L'écriture vive et visuelle, la narration bien rythmée font de ce roman foisonnant et très riche un petit régal.

Delphine a réalisé une interview très intéressante d'Abnousse Shalmani.


Citations
" L'exil, une claque qui vous déstabilise à jamais. C'est l'impossibilité de tenir sur ses deux pieds, il y en a toujours un qui se dérobe comme s'il continuait de vivre au rythme du pays perdu."

" Je cherchais à travers les choix de mon ascendance comment m'échapper des fils de son destin."

" Quelque chose me disait que la boue où j'avais grandi était la bonne matière à travailler pour trouver mon vrai visage."

" Nous étions prudents,  nous refusions les promesses pour pouvoir les tenir. "

" La majorité des exilés n'osent pas ne pas sourire, ils se sentent comme en danger. Etre gentil, c'est éviter le conflit, désamorcer la peur."


L'auteur

Née à Téhéran en 1977, Abnousse Shalmani s'exile avec sa famille à Paris, en 1985, suite à la révolution islamique. Après un début de carrière dans le journalisme et le cinéma, elle revient à sa vraie passion, la littérature, et signe un premier livre très remarqué : "Khomeiny, Sade et moi" en 2014. "Les exilés meurent aussi d'amour" est son premier roman. (Sources : Éditeur)

vendredi 26 octobre 2018

Que va-t-on faire de Knut Hamsun ? de Christine Barthe


Date de parution : 16 août 2018 chez Robert Laffont
Nombre de pages : 208

Knut Hamsun est un écrivain norvégien, lauréat du Prix Nobel de littérature en 1920.

En 1945, Knut Hamsun est placé dans une bâtisse entre hospice et hôpital en attendant son jugement pour trahison. En effet, pendant la guerre il a publié des articles sur l'Allemagne, affichant son soutien au Troisième Riech et au parti pro-nazi de Vidkun Quisling, à la tête du gouvernement de la Norvège occupée par l'Allemagne nazie, il a même rendu hommage à Hitler quelques jours après sa mort. 

mercredi 24 octobre 2018

La blessure de Jean-Baptiste Naudet


Date de parution : août 2018 aux Editions de l'Iconoclaste
Nombre de pages : 304

C'est un récit autobiographique que nous livre ici Jean-Baptiste Naudet. Robert, le fiancé de sa mère Danielle est mort en Algérie en 1960 trois mois avant son retour, à l'âge de vingt ans. La date du mariage de Robert et Danielle était fixée... Vingt ans plus tard, mariée avec Gilles, le meilleur ami de Robert, mère de trois enfants, Danielle sombre dans la dépression et la folie. Personne ne sait pourquoi, Gilles ne comprend rien, Jean-Baptiste adolescent est désespéré de voir sa mère dans cet état....

lundi 22 octobre 2018

Là où les chiens aboient par la queue d'Estelle-Sarah Bulle


Date de parution : août 2018 chez Liana Levi
Nombre de pages : 288

Une jeune femme métisse née en banlieue parisienne part à la recherche de son histoire. Elle ne connait de son identité guadeloupéenne que ce qu'elle en a vu lors de quelques vacances d'été sur l'île où vivait encore son grand-père paternel.

samedi 20 octobre 2018

Frère d'âme de David Diop


Date de parution : août 2018 au Seuil
Nombre de pages : 176

Un matin de la Grande Guerre, Alfa Ndiaye, un jeune sénégalais de vingt ans au beau corps de lutteur voit Mademba Diop, son ami d'enfance, son presque frère, mourir dans ses bras. Alfa et Mademba sont deux tirailleurs sénégalais qui se battent contre les allemands sous le drapeau français. Alfa a refusé d'achever son ami malgré ses suppliques. A partir de ce moment, Alfa, rongé de culpabilité , sombre dans la folie, il recherche le corps à corps et fait preuve d'une extrême cruauté en se glissant à la nuit tombée sous les barbelés ennemis pour aller tuer un soldat allemand. Il rapporte à ses camarades le fusil et la main coupée de sa victime qui tenait son arme, c'est pour lui une manière de venger Mademba. Mais rapidement les autres soldats le considèrent comme un sorcier qui va leur attirer le mauvais œil. " Mes sept mains, c'était la furie, c'était la vengeance, c'était la folie de la guerre". Son capitaine le somme d'arrêter, car dans une guerre on n'a pas le droit de mutiler...

jeudi 18 octobre 2018

Pleurer les rivières d'Alain Jaspard


Date de parution : août 2018 aux Éditions Héloïse d'Ormesson
Nombre de pages : 192  

Franck, gitan à Argenteuil, aide son ami Sammy à voler du cuivre. Il se fait prendre et se retrouve sur le banc des accusés, défendu par Julien, un avocat commis d'office qui obtient sa relaxe. Julien raccompagne Franck jusqu'à sa caravane installée sur l'aire des gens du voyage d'Argenteuil, il fait alors la connaissance de sa femme Meriem, enceinte de leur huitième enfant. A vingt huit ans, Franck et Meriem sont déjà parents de sept enfants. Séverine, la femme de Julien, va aussi faire la connaissance de Meriem. Les deux femmes devenues amies vont imaginer un stratagème gagnant gagnant qui va aider les deux couples mais va les entrainer dans une drôle d'histoire.... Impossible d'en dire plus que la quatrième de couverture...

lundi 15 octobre 2018

Pêche d'Emma Glass


Date de parution : août 2018 chez Flammarion
Nombre de pages : 128

Rentrée à pied chez elle, Pêche est violée. Elle décide de n'en parler à personne, se soigne seule et assiste impuissante aux changements inquiétants qui s’opèrent dans son corps.  Elle va être ensuite harcelée par son bourreau qui la guette la nuit devant sa porte et lui adresse des lettres. Les parents de Pêche préfèrent ignorer ce qui est arrivé à leur fille et s'intéresser à Bébé de même que ses amis et son professeur qui portent des noms qui semblent les caractériser, Vert, Sable, Patate, Mr Mélasse...

dimanche 14 octobre 2018

Arcadie d'Emmanuelle Bayamack-Tam


Date de parution : août 2018 chez P.O.L.
Nombre de pages : 448 

La narratrice, Farah, vit depuis l'âge de six ans avec ses parents et sa grand-mère au sein d'une communauté libertaire et autogérée conduite par Arcady, un gourou charismatique. Ils sont installés à Liberty House, une grande propriété, ancien internat pour jeunes filles située dans une zone frontalière. C'est une zone blanche et la trentaine de personnes qui vivent là n'ont aucun contact technologique avec le reste du monde. Arcady prône le végétarisme, l'anti-spécisme, l'amour libre en dehors de toute idée de possession, le naturisme dans ce jardin d'Éden préservé du mal qui accueille des gens fragiles, des  inadaptés sociaux, des invalides en tous genres. La mère de Farah est hyper sensible aux ondes électromagnétiques, son père est hyper émotif, ce sont des parents défaillants centrés sur eux même qui se déchargent de leurs tâches éducatives sur la communauté. Ils ont tous l'utopie de fonder une société meilleure, de vivre protégés du mal alors que l'humanité court à sa perte.

samedi 13 octobre 2018

Pervers de Jean-Luc Barré

Date de parution :  le 22 août 2018 chez Grasset
Nombre de pages : 216

Le narrateur, Julien Maillard, directeur des pages littéraires d'un grand hebdomadaire parisien, a un jour écrit un article sur Victor Marlioz, un monument de la littérature qu'il décrit comme un manipulateur hors pair dans l'art de nouer ses intrigues et de pousser à bout ses personnages, un écrivain qui s'est fabriqué une image de noirceur et de férocité. 

vendredi 12 octobre 2018

Prix littéraires d’automne 2018 - deuxièmes sélections

Lors de la rentrée littéraire sont publiés cette année, entre mi-août et fin octobre 2018, 381 romans français (dont 94 premiers romans) et 186 romans étrangers soit un total de 567 romans

Voici les titres qui restent en course pour les prix littéraires maintenant que la plupart des deuxièmes sélections ont été publiées.

jeudi 11 octobre 2018

Les romans préférés des libraires - Palmarès Livres Hebdo

Livres Hebdo a publié la liste des romans préférés des libraires, classés de 1 à 20. On y retrouve des titres qui apparaaissent dans les sélections des prix littéraires mais pas seulement...

lundi 8 octobre 2018

Par les écrans du monde de Fanny Taillandier


Date de parution : août 2018 au Seuil
Nombre de pages : 256

" Trop de bugs pour un seul événement "

William et Lucy sont frère et sœur. Un matin ils reçoivent tous deux un message téléphonique de Détroit, il s'agit de leur père qui leur annonce qu'il va mourir. William, vétéran de l'US Air Force, est directeur de la sécurité à l'aéroport de Boston. Lucy, mathématicienne surdouée, est directrice du bureau du risque de la première compagnie mondiale d'assurance dont le siège est au World Trade Center à New-York. " Elle recevait le réel, le convertissait en chiffres, puis calculait l'avenir."
Nous sommes le matin du 11 septembre 2001 et Mohammed Atta, un jeune architecte égyptien, a pris les commandes d'un Boeing 747. 

dimanche 7 octobre 2018

Le prince à la petite tasse d'Emilie de Turckheim


Date de parution : août 2018 chez Calmann-Lévy
Nombre de pages : 197

" Un jour, j'ai dit : " Ils sont des milliers à dormir dehors. Quelqu'un pourrait habiter chez nous, peut-être? " Fabrice a dit : " Oui, il faudra juste acheter un lit " Et notre fils Marius a dit : " Faudra apprendre sa langue avant qu'il arrive " Et son petit frère Noé a ajouté " Faudra surtout lui apprendre à jouer aux cartes, parce qu'on adore jouer aux cartes, nous! "

vendredi 5 octobre 2018

Quatre-vingt-dix secondes de Daniel Picouly

Date de parution : août 2018 chez Albin Michel
Nombre de pages : 265 

Daniel Picouly s'attaque à un sujet historique, la catastrophe de 1902 qui a ravagé la ville de Saint-Pierre en Martinique le jeudi 8 mai du fait de l'éruption de la Montage Pelée. Située à une trentaine de kms de Fort de France, Saint-Pierre est décrite comme une ville énergique et prétentieuse, le volcan qui domine la baie de St Pierre ne va pas l'épargner ce jour là.

mercredi 3 octobre 2018

Mes correspondances de Manosque - septembre 2018



Fidèle des Correspondances de Manosque (j'y ai assisté en 2014, 2016 et 2017) j'ai eu la chance cette année de pouvoir assister à ce festival dans sa quasi-intégralité.

mardi 2 octobre 2018

L'atelier de Sarah Manigne


Date de parution : 23 août 2018 chez Mercure de France
Nombre de pages : 104 

Odile pose pour la première fois pour son père, un  célèbre peintre. C'est l'occasion pour elle de se souvenir de son enfance auprès de ses parents. 

lundi 1 octobre 2018

Prix Landerneau des lecteurs 2018


Les libraires des Espaces Culturels E.Leclerc, membres du jury, se sont réunis autour de Véronique Olmi, Présidente de cette édition 2018, et de Michel-Edouard Leclerc pour désigner les romans finalistes du prix Landerneau (la sélection initiale est ici

Voici les 4 romans finalistes sélectionnés :