jeudi 9 mars 2017

Station Eleven d'Emily St John Mandel





Date de parution : août 2016 aux Editions Rivages
Nombre de pages : 480


Voici un livre qui sort de mes lectures habituelles. Station Eleven est en effet un roman d'anticipation, un genre que je ne lis pratiquement jamais.

A Toronto, lors d'une représentation théâtrale du Roi Lear, le comédien Arthur Leander s'effondre sur scène, victime d'une crise cardiaque.
Au même moment une pandémie de grippe se déclenche et décime 99% de la population mondiale en quelques jours. Deux personnes présentes à la représentation théâtrale vont survivre : Kirsten, une jeune comédienne de 8 ans, qui était sur scène et un spectateur Jeevan qui a tenté de sauver Arthur Leander.

Vingt ans plus tard, dans un monde où toute trace de modernité a disparu, sans voiture, sans électricité, où les habitants ont dû réapprendre les gestes élémentaires de survie, nous retrouvons Kirsten qui parcourt le pays avec une troupe d'acteurs et de musiciens "La symphonie itinérante", une troupe qui se déplace de ville en ville dans la région du lac Michigan pour jouer du Shakespeare et du Beethoven afin d'entretenir l'espoir dans ce monde de désolation. Les villes ne sont plus ce qu'elles étaient auparavant, ce sont juste des lieux où se sont regroupées quelques familles formant de petites communautés au sein desquelles des enfants sont nés depuis la pandémie, des enfants qui n'ont aucune représentation du monde d'avant. Mais les souvenirs du passé sont précieusement conservés dans un étrange musée.
La troupe progresse lentement malgré le climat d'insécurité ambiant. Dans son sac à dos, Kirsten garde une bande dessinée nommée Station Eleven qu'Arthur Leander lui avait donnée.

Un jour les membres de la troupe s'aperçoivent qu'un prophète a pris le contrôle de la communauté, ils finissent par échouer dans un aéroport devenu lieu de vie autour d'un étrange musée. 

Le texte alterne de façon très fluide entre présent (l'an 20 après la catastrophe) et le passé (la vie d'Arthur Leander qui relie tous les personnages). 
Bel hymne à l'art, ce roman post-apocalyptique parle aussi du souvenir, de la disparition puis de la reconstruction d'une humanité.
J'ai été happée d'emblée par ce récit dense, envoûtant, peu violent et finalement porteur d'espoir voire lumineux. L'intrigue est plausible, très bien construite et riche en suspense.
Addictif, efficace, captivant, une belle écriture et des personnages très attachants.


L'auteure 
Emily St. John Mandel est une romancière canadienne anglophone née en 1979.
Son premier roman, "Dernière Nuit à Montréal" (Last Night in Montreal), a été finaliste du ForeWord Magazine's 2009 Book of the Year.
Elle publie en 2014 "Station Eleven", un roman dystopique se déroulant dans un monde post-apocalyptique après qu'un virus a ravagé la Terre.
Cela lui vaut des nominations aux PEN/Faulkner Award et Baileys Women's Prize for Fiction, ainsi que d'être finaliste du National Book Award 2014.

 

59ème participation au Challenge Rentrée Littéraire 2016









10 commentaires:

  1. Découvert grâce au Grand Prix de ELLE, punaise, cette lecture fut un régal ! Il fait partie du top 10 de 2016 ! Et depuis je le prête, je l'offre ... à chaque fois, on me dit: "arffff tu sais, les romans comme ça, j'aime pas trop ..." et à chaque fois, le coup de cœur est là !
    Et tu as raison, c'est une lecture toutafé addictive ....
    Bizzzzz

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Moi aussi les romans comme ça normalement je n'aime pas trop !
      Mais celui-là quel régal !

      Supprimer
  2. Réponses
    1. Je vais en parler autour de moi de ce livre, il est trop génial !

      Supprimer
  3. Magnifique. C'était ma 1ère lecture de l'année et ce sera sûrement l'une de mes plus belles lectures de 2017, pour l'instant elle est toujours en haut du podium.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. A ce point là? C'est vrai que c'est une lecture vraiment marquante !

      Supprimer
  4. Ravie qu'il t'ait plu également, j'avais adoré!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je l'ai lu en janvier et je m'en souviens comme si je l'avais terminé hier. J'ai eu la chance de pouvoir le lire d'une traite à l'occasion d'un interminable voyage en avion que je n'ai pas vu passer du coup...
      Un très grand roman !

      Supprimer
  5. Merci pour cette belle découverte...Ce roman m'a fait raté ma station :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour ce passage sur mon blog...
      Je ne suis pas surprise que ce roman puisse faire rater une station tellement il est captivant...
      Je suis ravie d'avoir partagé cette découverte.
      Bonne journée

      Supprimer