Date de parution : octobre 2018 aux Editions J.C. Lattès
Nombre de pages : 250
Voilà encore un roman où il est préférable de ne pas lire la quatrième de couverture avant de commencer sa lecture.
Nous sommes le 11 novembre 1918, dans les Ardennes. C'est le 1561ème jour de la guerre et l'armistice va être signée à onze heures le onzième jour du onzième mois.
Nous sommes le 11 novembre 1918, dans les Ardennes. C'est le 1561ème jour de la guerre et l'armistice va être signée à onze heures le onzième jour du onzième mois.
L'auteur reconstitue en la romançant l'histoire d'Augustin Trébuchon, un berger de Lozère de 40 ans devenu agent de liaison. C'est à lui qu'un officier transmet un message écrit qu'il doit remettre en mains propres, au péril de sa vie, à d'autres officiers en traversant le champ de bataille. Un bon berger sait courir, sait observer et flairer les dangers...
Augustin est doté du bon sens des hommes simples, c'est un taiseux qui avait refusé la dispense dont il aurait pu bénéficier par son statut de soutien de famille pour ses frères et sœurs. En août 1914, il est parti la fleur au fusil, persuadé d'être revenu pour les vendanges, fier de rendre Strasbourg à la France et certain de revenir en héros.
Lors de cette dernière journée de guerre, Augustin se souvient des humiliations qu'il a subies dans sa jeunesse, des circonstances qui ont fait qu'il n'a jamais pu apprendre à lire, des circonstances qui ont fait qu'il n'a ni femme ni enfants.
Augustin qui a passé sa vie à obéir, ne peut pas douter du bien fondé de certains ordres en ce dernier jour de guerre...
Augustin qui a passé sa vie à obéir, ne peut pas douter du bien fondé de certains ordres en ce dernier jour de guerre...
Ce roman retrace l'histoire d'un poilu courageux au destin tragique, d'un homme simple et très attachant. Un berger qui aimait ses brebis mais souffrait parfois de solitude et rêvait d'un ailleurs qui aurait pu être l'Argentine. Un homme qui a trouvé dans la guerre une routine aussi rassurante que celle qu'il trouvait dans son métier, qui a apprécié de n'avoir aucune décision à prendre, de n'avoir qu'à obéir.
Le récit est très réaliste, il retranscrit bien le quotidien des soldats, le bruit et les odeurs auxquels il est impossible de s'habituer, les copains auxquels il ne faut pas trop s'attacher car ils tombent les uns après les autres, les officiers qui ont souvent moins de considération pour leurs soldats qu’Augustin n'en avait pour ses brebis. L'écriture est simple à l'image d'Augustin qui ne savait ni lire ni écrire. Un récit efficace et émouvant.
L'auteur
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