Date de parution : mars 2023 aux éditions de l'Observatoire
Nombre de pages : 208
Juillet 2020, Léonard meurt seul au cœur des montagnes où il s'est réfugié après 25 ans de solitude, de tristesse et d'aigreur. Egocentrique, Léonard n'a pas su se contenter d'un bonheur simple avec sa femme et leurs deux enfants. Son besoin de liberté, sa soif d'aventure ont détruit sa famille, sa vie n'a été qu'une longue fuite et il est mort lors des siens et entièrement oublié d'eux.
Le Léonard mort va observer son avatar lors de scènes marquantes de sa vie, il va le juger, voir des choses qu'il n'avait pas vu de son vivant, il revit sa vie dans le désordre à travers des moments importants.
S'intercale dans ce récit l'histoire de Zoé, une petite fille "effrontément rêveuse et follement imaginative" qui aimerait percer le secret du mal qui ronge sa maman, un secret auquel personne n'a accès, pas même son père. Cela doit concerner sa famille puisque sa mère a toujours détesté parler de ses parents, découvrir ce qui ronge sa mère devient urgent le jour où celle-ci rentre à la maison avec un visage de cire sans plus émettre un mot.
Après deux textes d'autofiction Thibault Bérard nous offre une merveilleuse fiction empreinte de poésie, il maintient un certain suspense et le lien entre l'histoire de Léonard et celle de Zoé ne nous apparaît que très tardivement. L'histoire de famille est émouvante mais assez classique, c'est la façon dont l'auteur la raconte qui lui donne tout son intérêt.
La construction originale, la poésie, les expressions très imagées, la magie de l'enfance, la pensée magique, les liens entre générations font de ce roman un petit bijou.
Pour Caroline ce roman est sublime, exigeant et dur aussi. et d'une certaine façon lumineux.
L'auteur
Photo © Audrey Dufer
Lus de cet auteur
pour accéder à ma chronique, cliquer ici
pour accéder à ma chronique, cliquer ici
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire