Nombre de pages : 192
Constance Joly entreprend avec ce nouveau livre de raconter son père, elle va être la "monteuse de son histoire" mais aussi "la menteuse, celle qui comble les vides, synchronise gestes et paroles. Celle qui rejoue le passé."
Son père Jacques a "cadenassé ses rêves", refoulé son vrai moi, le visage de cire le jour de son mariage avec Lucie il est devenu un mari puis un père. Mais après avoir "nagé à contre-courant jusqu'à ses trente-sept ans" il a trouvé enfin la force d'être lui-même en cédant à son désir pour les hommes. C'était en 1976 à une époque où l'homosexualité était considérée comme une maladie mentale, un délit passible de prison. Constance a alors huit ans, ses parents se séparent et elle vit partagée entre sa mère et le couple formé par son père et Ivan. Mais en 1981 apparaissent les premiers cas de Sida, Jacques sera un des premiers atteints, il mourra en 1991 mais refusera jusqu'au bout de parler de sa maladie même lorsqu'il aura des symptômes, ce n'est qu'à la toute fin que Constance apprendra la vérité.