mercredi 25 novembre 2015

L'homme de la montagne de Joyce Maynard

 

Date de parution : août 2014 chez Philippe Rey
Nombre de pages : 319

Rachel et Patty sont 2 petites sœurs inséparables, libres et aventureuses, follement complices.
Leur mère, dépressive depuis son divorce s'isole dans ses livres, elle vit entre son travail, la bibliothèque et sa chambre, ne partageant pratiquement rien avec ses enfants. C'est une mère indifférente et négligente.
Livrées à elles même, le soir, elles passent de jardins en jardins pour regarder la télé, sans le son..., par la fenêtre des voisins. Espiègles, elles inventent sans fin des jeux dans la montagne jouxtant leur maison, laissant libre cours à leur imagination débridée, s'inventant des vies imaginaires.

Elles sont, toutes 2, fières de leur père, beau et charmeur. C'est un homme flamboyant qui aime les femmes, il est policier.

Une série de meurtres de femmes a lieu à proximité de chez eux durant l'été 1979 alors que Rachel a 13 ans et Patty 11 ans. Leur père est chargé de l'enquête et passe à la télé, le statut de fille de l'inspecteur médiatisé vaut à Rachel l'intérêt des filles de sa classe.
Pour aider leur père dans son enquête, elles s'improviseront détectives, inconscientes des risques encourus .

Ce livre n'est pas un polar avec des indices, des fausses pistes qui nous tiendraient en haleine. C'est le récit de l'amour fou de 2 filles pour leur père, de leur fierté pour leur père, sentiment qui se transformera en pitié quand il sera dessaisi de l'affaire et qu'il sombrera dans une sorte de déchéance. Leur désir de l'aider, de le réhabiliter ne s'en trouvera que renforcé.
C'est, plus que l'histoire du tueur, celle de deux adolescentes en prise avec l'image de leur père.

Beau récit bien écrit avec des personnages justes. 


Citations
"Il ne se passait jamais grand-chose sur le versant de la montagne où nous vivions et grandissions, Patty et moi. Et nous n’étions même plus abonnés à la télévision. En attendant qu’un événement inattendu survienne, nous inventions des situations. Le temps, c’était tout ce que nous possédions."

 
"Du seul mariage que j'avais observé de prés- celui de mes parents-, j'avais acquis une piètre opinion de cette institution. Le mariage, c'était la porte ouverte au divorce, et le divorce avait brisé le cœur de notre mère, éloigné notre père.....Si c'était à cela que menait le mariage: une femme qui ne serait plus jamais heureuse, quel besoin en avait- on? En tout cas plutôt être celle qui se tire que celle qu'on laisse......."


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