lundi 14 mars 2016

Pour la peau d'Emmanuelle Richard



Date de parution : janvier 2016 au Seuil
Nombre de pages : 222

Exploration d'une passion amoureuse

Voilà un livre comme je les aime :  une écriture sublime avec sans cesse des phrases que j'ai envie de noter !

La narratrice vient de se séparer d'un commun accord de S., elle "sort d'un contrat amoureux de longue durée", dit-elle. 
Elle s'inscrit sur un site de rencontres avec l'envie de faire l'amour sans passer par le jeu de la séduction, "Je n'avais envie ni de chasser ni d'être chassée. Rien que la peau, et c'était tout" Mais sa liberté tant espérée ne lui apporte rien.

A l'occasion de la recherche d'un nouvel appartement, elle rencontre  E. qui lui fait visiter un logement. De 20 ans son aîné, son physique ne l'attire pas du tout. Une histoire de chauffe-eau qui ne fonctionne pas l'oblige à le recontacter et petit à petit ils se revoient. Elle va apprendre à le connaître et se sentir "tomber dans le sentiment amoureux" avec une véritable sensation de chute.
Ils vivent alors quatre semaines de passion durant l'été, une passion amoureuse à un tel niveau qu'elle entraine dépendance et addiction. Une passion destructrice.
J'ai particulièrement aimé la façon qu'a Emmanuelle Richard de brosser le portrait de E. par de multiples petits détails et de parler du désir et du manque.
C'est un livre constitué de courts chapitres et de mots qui sonnent juste. Un livre qui se déguste doucement, bercée par la musicalité des phrases.

Emmanuelle Richard, pour qui ce récit a une base largement autobiographique, dit avoir écrit ce texte dans un état d'urgence absolu. C'est, en tout cas, une très belle réussite qui me donne envie de me précipiter sur son précédent roman "La légèreté".

Clara a beaucoup aimé

L'auteur

Emmanuelle Richard est née en 1985 en banlieue parisienne. Son premier roman sur l'adolescence, "La légèreté" paru en 2014 a été très remarqué par la critique.



16eme contribution au Challenge Rentrée Hiver 2016 organisé par Laure de MicMelo

2 commentaires:

  1. Je pense que "En attendant Bojangles" va en rafler quelques-uns des prix cette année. Tant mieux, c'est un petit coup de fraicheur bienvenue !

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