Date de parution : août 2016 chez Fayard
Nombre de pages : 314
L'histoire commence en Yougoslavie au moment de la guerre civile en 1991.
Ana, une jeune fille de 10 ans aux allures de garçon manqué, vit à Zagreb avec ses parents et sa jeune sœur Rahela qui n'est encore qu'un bébé.
Ana, à qui les adultes n'expliquent rien du conflit sous-jacent avec les serbes, découvre peu à peu l'importance des différences ethniques et va vivre un quotidien marqué par les raids aériens et la course aux abris, le rationnement, les coupures d'eau et d’électricité.
Dans l'innocence de leur jeunesse elle joue avec ses copains à pédaler sur le vélo pour faire fonctionner le générateur dans les abris, ils jouent à la guerre derrière les murs de sacs de sable édifiés dans les rues par la police, simulent la mort, imitent le bruit des mitraillettes.
Ana est inséparable de son copain Lula, un jeune croate de son âge.
Ses parents ne lui disent rien, elle essaie de glaner des informations, écoute aux portes, entend parler de proclamation de l'indépendance de la Croatie, essaie de comprendre ce que veut dire l'expression "une ville est tombée".
Sa petite sœur est très malade, ses parents n'ont pas d'autre choix que de l'envoyer en Amérique par l'intermédiaire d'une association pour tenter de la sauver. Sur place sa sœur sera prise en charge par une famille d'accueil.
Lors du chemin de retour vers Zagreb, Ana et ses parents tombent sur un barrage et le drame arrive...
Nous retrouvons ensuite Ana à 20 ans, étudiante à New-York où elle a caché à tous son passé, s'inventant un passé américain "plus je mentais, plus j'avais le sentiment de m'intégrer". Meilleur moyen pour tourner la page, pensait-elle.
Les attentats de septembre 2001, son témoignage d'enfant soldat à l'ONU, "Combattre n'était pas un choix. Juste un moyen de survivre" vont provoquer le besoin pour Ana de retourner "chez elle".
Les attentats de septembre 2001, son témoignage d'enfant soldat à l'ONU, "Combattre n'était pas un choix. Juste un moyen de survivre" vont provoquer le besoin pour Ana de retourner "chez elle".
Ce récit est constitué de plusieurs parties qui s'enchainent de façon non chronologique.
Ce roman n'est pas autobiographique, l'auteure est croate et a recueilli des témoignages pour construire son récit. J'ai beaucoup aimé ce premier roman, les personnages sont très attachants et l'auteure est dotée d'une jolie plume.
Ce texte nous remémore un génocide, une purification ethnique si proches de nous. Les passages sur les enfants soldats sont terribles.
Ce roman comporte peu de faits historiques, ce que j'ai un peu regretté, car le récit est centré uniquement sur le cheminement de cette jeune fille.
C'est Karine qui m'a donné envie
Citations
"Ils ne se doutaient pas que dans un tel lieu, si dangereux fut-il, on pouvait encore de sentir pleinement chez soi. "
L'auteur
Sara Novic est née en 1988. Elle a vécu aux États-Unis et en Croatie. Diplômée de l'Université de Columbia, elle est éditrice et enseigne l’écriture au Fashion Institute of Technology de New York.
La Jeune Fille et la guerre est son premier roman. Il vient d'être traduit en huit langues.
Merci à NetGalley et aux éditions Fayard pour cette lecture.
28ème participation au Challenge Rentrée Littéraire 2016
Je l'ai déjà repéré et, bonne nouvelle, il est dans ma bibliothèque.
RépondreSupprimerIl mérite d'être connu ce livre, c'est bien qu'il soit en bibliothèque. Bonne lecture...
Supprimerje l'ai eu via Netgalley sauf qu'une fois téléchargé, il y a une sorte de compte à rebours . Bref quand j'ai voulu le lire, impossible de l'ouvrir et de le télécharger à nouveau.
RépondreSupprimerDommage, surtout qu'il était depuis un moment sur netgalley...il te reste l'emprunt en bibliothèque.
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