Date de parution : février 2018 aux Éditions Philippe Rey
Nombre de pages : 160
"Comment explique-t-on à un enfant qu'on ne le câline pas assez parce qu'on l'aime trop?"
Ce livre fait partie de la sélection des 68 premières fois.
Nathan Weiss, le narrateur de quarante ans, reçoit un jour un appel d'une amie de sa mère lui indiquant que sa mère qu'il n'a pas vue depuis le décès de son père quatre ans plus tôt, veut le revoir en urgence à Paris. Après son divorce, Nathan était parti travailler en Slovénie et ne souhaitait pas revoir sa mère Marthe qui ne lui a jamais manifesté aucune tendresse contrairement à son père. "On ne se réfugie pas dans des jupons glacés. Seule la main de mon père semblait rendre à ce corps toute sa souplesse et sa chaleur".
Nathan Weiss, le narrateur de quarante ans, reçoit un jour un appel d'une amie de sa mère lui indiquant que sa mère qu'il n'a pas vue depuis le décès de son père quatre ans plus tôt, veut le revoir en urgence à Paris. Après son divorce, Nathan était parti travailler en Slovénie et ne souhaitait pas revoir sa mère Marthe qui ne lui a jamais manifesté aucune tendresse contrairement à son père. "On ne se réfugie pas dans des jupons glacés. Seule la main de mon père semblait rendre à ce corps toute sa souplesse et sa chaleur".
Nathan apprend que sa mère a écrit huit lettres et a chargé son amie Jeanne de le joindre quand elle ne serait plus capable de le faire. Marthe demande à son fils de venir la voir à chacun de ses passages à Paris, Jeanne lui remettra alors une lettre. "Tout est sur papier, mais il me faut du temps pour te dire les choses, et il te faudra du temps pour les entendre. Tous les deux mois, c'est bien.". Nathan pense que Marthe qui se sait atteinte de la maladie d’Alzheimer a trouvé cette stratégie pour l'obliger à venir la voir mais peu à peu il se surprend à prendre plaisir à la revoir, à aimer le rituel des lettres. Les multiples bêtises de sa mère que lui relate Carolina, la garde malade de Marthe, la lui rend chaque jour un peu plus attachante.
"Nous n'avons pas réussi à nous aimer jusque là.
Il y a toujours eu
une sorte de filtre,
tu as eu une mère enroulée de papier cellophane".
Au travers de ces lettres Nathan va découvrir la jeunesse de sa mère, sa grand mère, son premier amour, la rencontre de ses parents, le drame qui a été à l'origine de la difficulté de sa mère à l'aimer... Il s'engage dans une sorte de course contre la montre avant que la mémoire de Marthe ne disparaisse complètement dans les brumes d'Alzheimer.
Avec ce premier roman où une mère livre à son fils son histoire avant que sa mémoire ne disparaisse complètement Gabrielle Tuloup nous raconte, avec une écriture joliment poétique, la restauration d'une relation mère-fils grâce à d'émouvantes lettres-confession. Un roman tout en finesse, justesse et sensibilité. Très jolie découverte d'une auteure et d'une plume élégante grâce aux 68 premières fois. Une auteure à suivre.
" On n'a pas idée de ce que c'est qu'une chemise sans les épaules de l'homme qu'on aime. On n'a pas idée du monde infiniment plat et chiffonné, roulé en boule, qui reste quand l'autre déserte la vie... On arrose quand même les fleurs une fois par semaine parce qu'elles n'y sont pour rien et que le monde est assez fané comme ça."
L'auteure
Née en 1985, Gabrielle Tuloup a grandi entre Paris et Saint Malo.
Championne de France de slam en 2010, elle est maintenant professeur
agrégé de Lettres et enseigne en Seine-Saint-Denis. (Sources : Éditeur)
22ème participation au challenge rentrée littéraire 2018 organisé par Bea Comete
tu m'as donné envie de le lire avec ce très beau commentaire. Mais avant je vais recharger ma PLDM (pile de mouchoirs)
RépondreSupprimerCe ne sera pas nécessaire, ce n'est pas larmoyant du tout !
SupprimerComme je te le disais sur fb je suis passée complètement à côté. J'ai trouvé l'écriture moyenne, mais surtout le sujet déjà vu (en mieux) et très facile. Et pourtant je n'ai pas un coeur de pierre... c'est étonnant. J'ai donné mon exemplaire à la bibliothèque de ma ville, la bonne nouvelle est qu'il va faire des heureux !!
RépondreSupprimerC'est rare que nous ayons des ressentis si opposés mais c'est normal de temps en temps...
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