lundi 29 août 2022

L'homme qui danse de Victor Jestin




Date de parution : 24 aout 2022 chez Flammarion
Nombre de pages : 192

" On n'est jamais seul quand on danse avec quelqu'un."

Le narrateur, Arthur, est un jeune homme solitaire qui manque de confiance en lui. Depuis l'adolescence et pendant plus de vingt ans il va se rendre à La Plage, la boîte de nuit de sa petite ville en bord de Loire. 

Arthur n'a jamais eu aucune véritable passion et souffre de son absence de vie sociale. Incapable d'établir le moindre contact amical "Je n'accrochais rien. Les gens me glissaient entre les mains. Une distance incompressible persistait entre eux et moi", il est dépassé dans tous les domaines par son frère cadet " je traînais la patte sur tous les sujets."

Il parvient à se débarrasser de son corps "maigre et peureux" en fréquentant assidument une salle de musculation, il se muscle pour plaire, pour oser se lancer, pour "laisser tomber ma fadeur comme une vieille peau" et s'inscrit à des cours de danse pour débutants persuadé qu'apprendre à mieux danser lui permettrait de nouer des relations dans la boîte de nuit où il se rend seul deux fois par semaine. " En boîte, la danse était le langage, comme la nage à la piscine. Le corps dansait pour exprimer son désir, éveiller celui des autres, les réunir. Et moi je balbutiais."

C'est ainsi que La Plage va devenir le seul lieu où il sera capable d'approcher les gens, de les regarder dans les yeux, de leur tendre la main, incapable d'établir le premier contact sans danser. 

" On n'est jamais seul quand on danse avec quelqu'un."

Le narrateur, Arthur, est un jeune homme solitaire qui manque de confiance en lui. Depuis l'adolescence et pendant plus de vingt ans il va se rendre à La Plage, la boîte de nuit de sa petite ville en bord de Loire. 

Arthur n'a jamais eu aucune véritable passion et souffre de son absence de vie sociale. Incapable d'établir le moindre contact amical "Je n'accrochais rien. Les gens me glissaient entre les mains. Une distance incompressible persistait entre eux et moi", il est dépassé dans tous les domaines par son frère cadet " je traînais la patte sur tous les sujets."

Il parvient à se débarrasser de son corps "maigre et peureux" en fréquentant assidument une salle de musculation, il se muscle pour plaire, pour oser se lancer, pour "laisser tomber ma fadeur comme une vieille peau" et s'inscrit à des cours de danse pour débutants persuadé qu'apprendre à mieux danser lui permettrait de nouer des relations dans la boîte de nuit où il se rend seul deux fois par semaine. " En boîte, la danse était le langage, comme la nage à la piscine. Le corps dansait pour exprimer son désir, éveiller celui des autres, les réunir. Et moi je balbutiais."

C'est ainsi que La Plage va devenir le seul lieu où il sera capable d'approcher les gens, de les regarder dans les yeux, de leur tendre la main, incapable d'établir le premier contact sans danser. 

Ce roman très mélancolique retranscrit très bien le mal-être d'un adolescent, puis jeune homme, puis adulte qui cherche sa place en boîte, sa solitude, la routine de ses journées, son ennui au travail, ses histoires d'une ou deux nuits avec les filles, son obsession d'aimer et d'être aimé et sa frustration "j'aurais voulu être suffisamment serein pour pouvoir penser à autre chose, avoir parfois le temps de ne pas avoir envie d'aimer."

Une vie qui se réduit à la Plage, un roman d'une infinie tristesse, un auteur qui confirme qu'il sait retranscrire des atmosphères qui se révèlent souvent pesantes. Ce nouveau roman de Victor Jestin ne me laissera pas autant de traces que son premier roman "La chaleur" car j'ai trouvé l'histoire nettement moins forte et parce que j'ai eu parfois l'impression de me retrouver face à un exercice de style. 

Chantal est nettement plus enthousiaste que moi

L'auteur



Victor Jestin a passé son enfance à Nantes et a aujourd'hui 27 ans. Son premier roman, "La chaleur" (Flammarion, 2019), a obtenu le prix de la Vocation et le prix Femina des lycéens et a été traduit dans plusieurs pays et est en cours d'adaptation cinématographique. (Source : éditeur)




Lu de cet auteur




pour accéder à ma chronique, cliquer ici


    

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire