Date de parution : aout 2017 chez Albin Michel
Nombre de pages : 216
Manushe est une femme de quarante-cinq ans qui vit en homme, elle porte des vêtements d'homme, fait un travail d'homme et est respectée comme un homme dans sa communauté. Trente ans plus tôt, elle a fait le serment de renoncer à sa condition de femme. Mais un jour l'arrivée dans son village de montagne d'Adrian, un être mystérieux et charismatique dont les secrets vont être dévoilés au fil du récit, vient bouleverser la donne... Impossible de dévoiler plus l'intrigue de ce roman où rien n'indique l'époque et le lieu où se déroule l'histoire.
Emmanuelle Favier s'est inspirée des "Vierges jurées", tradition en vigueur en Albanie où des femmes endossent, par choix forcé ou non, le statut d'homme dans leur communauté avec les droits et devoirs afférents à ce statut contre un vœu de chasteté.
Ce roman avait tout pour me plaire avec ce sujet si original et je reste sur un avis plus que mitigé. D'abord, ce roman ne raconte pas comme on pourrait le croire d'après la quatrième de couverture l'histoire de Manushe mais celle d'Adrian... La tradition des "Vierges jurées" n'est pas du tout le thème de ce roman. D'autre part, j'ai trouvé l'écriture d'Emmanuelle Favier certes poétique mais trop travaillée avec un vocabulaire parfois trop recherché. Qui connait la signification du mot "palilalique" par exemple? Par moments l'auteur part vraiment trop dans l'étalage de mots savants...
Au final, pour moi, il y a dans ce roman trop de lyrisme avec des descriptions à n'en plus finir et des digressions fort agaçantes au détriment de l'histoire par ailleurs intéressante mais dont le déroulé reste assez lent avec de multiples rebondissements trop prévisibles. J'ai regretté également que la psychologie des personnages soit si peu développée. La forme a pris le dessus sur le fond dans ce récit...
Au final, pour moi, il y a dans ce roman trop de lyrisme avec des descriptions à n'en plus finir et des digressions fort agaçantes au détriment de l'histoire par ailleurs intéressante mais dont le déroulé reste assez lent avec de multiples rebondissements trop prévisibles. J'ai regretté également que la psychologie des personnages soit si peu développée. La forme a pris le dessus sur le fond dans ce récit...
Cette fable sur le genre, sur l'identité est une déception pour moi mais ce roman plaira certainement aux amateurs d'écritures ultra poétiques.
Citations
Citations
"Être femme est une infirmité naturelle dont tout le monde s’accommode. Être homme est une illusion et une violence que tout justifie et privilégie. Être tout simplement est un défi." - Tahar Ben Jelloun.
Emmanuelle Favier a publié un recueil de nouvelles, plusieurs recueils de poèmes et trois pièces de théâtre.
Le courage qu'il faut aux rivières est son premier roman.
51ème participation au Challenge Rentrée Littéraire 2017
8ème lecture de la sélection d’automne des 68 premières fois
51ème participation au Challenge Rentrée Littéraire 2017
8ème lecture de la sélection d’automne des 68 premières fois
Je le lirai bientôt
RépondreSupprimerJe suis sévère mais quand ça ne passe pas ça ne passe pas. Beaucoup dans le groupe ne partagent pas mon avis... J'attends le tien...
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