Prix du livre Inter 2015
Valérie Zenatti Imagine le parcours de son grand oncle Jacob qu'elle n'a pas connu.
Nous sommes à Constantine, Jacob jeune juif de 19 ans part à la guerre, il intègre l'armée française pour libérer la France. Adulé par sa mère, c'est le dernier fils de la famille. Il est différent du reste de la famille, il aime l'école, la poésie, il est doux et gentil.
L'auteur nous fait vivre son départ, son incorporation, on le voit devenir alors un matricule au sein de cette armée où il noue de belles amitiés. La façon dont il devient soldat est très bien rendue.
Parallèlement, au sein de sa famille en Algérie, on ressent l'angoisse de sa mère, l'inquiétude de Madeleine, sa belle sœur, l'auteur rend très bien l'atmosphère familiale chez cette famille de juifs algériens où la place réservée aux femmes n'est pas enviable.
Belle histoire et belle écriture sensible.
Citations
"Tu t’appelles Jacob, lui demande Maryse. Oui. Alors tu es juif. Oui. Elle le dévisage, entre peine et effroi. Pourquoi vous me regardez comme ça? Elle secoue la tête. Jacob voudrait comprendre pourquoi le mot juif semble si effrayant dans la bouche de Maryse, il ne sait pas comment lui poser la question, qu’est-ce qu’on a fait aux juifs, ici, après les avoir chassés de l’école comme en Algérie?"
"Par la grâce des mots de Jacob, du ton distingué qui les sculpte, des gestes souples qui l'accompagnent, l'appartement se transforme en château de Versailles et les deux femmes sont fascinées par la lumière qui inonde subitement la pièce, elles entrevoient une vie chimérique où les hommes parleraient aux femmes comme à des êtres précieux, dignes de respect et d'amour..."
Nous sommes à Constantine, Jacob jeune juif de 19 ans part à la guerre, il intègre l'armée française pour libérer la France. Adulé par sa mère, c'est le dernier fils de la famille. Il est différent du reste de la famille, il aime l'école, la poésie, il est doux et gentil.
L'auteur nous fait vivre son départ, son incorporation, on le voit devenir alors un matricule au sein de cette armée où il noue de belles amitiés. La façon dont il devient soldat est très bien rendue.
Parallèlement, au sein de sa famille en Algérie, on ressent l'angoisse de sa mère, l'inquiétude de Madeleine, sa belle sœur, l'auteur rend très bien l'atmosphère familiale chez cette famille de juifs algériens où la place réservée aux femmes n'est pas enviable.
Belle histoire et belle écriture sensible.
Citations
"Tu t’appelles Jacob, lui demande Maryse. Oui. Alors tu es juif. Oui. Elle le dévisage, entre peine et effroi. Pourquoi vous me regardez comme ça? Elle secoue la tête. Jacob voudrait comprendre pourquoi le mot juif semble si effrayant dans la bouche de Maryse, il ne sait pas comment lui poser la question, qu’est-ce qu’on a fait aux juifs, ici, après les avoir chassés de l’école comme en Algérie?"
"Par la grâce des mots de Jacob, du ton distingué qui les sculpte, des gestes souples qui l'accompagnent, l'appartement se transforme en château de Versailles et les deux femmes sont fascinées par la lumière qui inonde subitement la pièce, elles entrevoient une vie chimérique où les hommes parleraient aux femmes comme à des êtres précieux, dignes de respect et d'amour..."
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