Date de parution : août 2015 chez Liana Levi
Nombre de pages : 168
Très beau un roman sur le drame de l'exil.
Deux jeunes réfugiés kosovars, Simona, 20 ans, et son frère Mirko, 22 ans, fuient leur pays en guerre et se retrouvent à Lyon après une marche dans la boue jusqu'à l'Italie avec un passeur et un séjour dans un centre d'accueil de demandeurs d'asile. Leur désir le plus cher est d'obtenir le statut de réfugié et un permis de travail.
Leur frère est resté au pays avec son fils, né en pleine guerre, que Mirko adore.
Deux personnalités très différentes, l'une extravertie, l'autre plus introverti et deux façons de vivre leur arrivée en France.
Simona a une volonté farouche de s'intégrer, de sortir vite du statut de primo arrivant, de ne plus être globalisée dans l'expression "Gens de l'Est", elle travaille dans un magasin discount de vêtements. La maîtrise de la langue française est un enjeu capital pour elle.
La guerre du Kosovo est évoquée au travers de quelques souvenirs qui émergent de temps en temps pour nous éclairer sur ce qu'ils ont vécu dans leur pays sans aucun sensationnalisme, juste des petites touches.
La guerre du Kosovo est évoquée au travers de quelques souvenirs qui émergent de temps en temps pour nous éclairer sur ce qu'ils ont vécu dans leur pays sans aucun sensationnalisme, juste des petites touches.
L'auteure nous fait rencontrer un vieux libraire de St Jean, un vieux
travailleur émigré italien, des enfants rom, un collègue de chantier
mort d'accident, des graffeurs...autant de portraits finement ciselés en quelques
phrases.
Simona fait tout pour s'inscrire dans un avenir en France, essayant de ne pas penser à ce qu'elle a vécu dans son pays. C'est beaucoup plus difficile pour Mirko malgré sa rencontre avec Agathe et leur histoire d'amour, elle aussi finement distillée par petites touches. La nostalgie du pays ne le quitte pas.
Simona fait tout pour s'inscrire dans un avenir en France, essayant de ne pas penser à ce qu'elle a vécu dans son pays. C'est beaucoup plus difficile pour Mirko malgré sa rencontre avec Agathe et leur histoire d'amour, elle aussi finement distillée par petites touches. La nostalgie du pays ne le quitte pas.
C'est le second roman de Paola Pigani dont le talent se confirme ici avec toujours son écriture poétique et sensible qui nous porte, toute en délicatesse. Toujours une extrême sensibilité
Citations
"Auvergne que voulait dire ce mot? Mirko et Simona ne connaissaient que Paris.
"A commencé la longue route de la perte.
Lu du même auteur
J'avais déjà aimé "N'entre pas dans mon âme..."
RépondreSupprimerUn auteur à suivre.
Je n'ai pas lu son premier roman, mais c'est vrai que celui-ci est super. L'écriture très imagée m'a demandé tout de même du temps pour l'apprivoiser, mais la construction en courts chapitres, en petites scènes révélatrices d'un état d'esprit qui évolue, m'a beaucoup plu !
RépondreSupprimerCelui -ci est très bien mais le premier est encore mieux, il faut le ire !
Supprimer