Date de parution : 22 août 2019 chez Gallimard
Nombre de pages : 304
" Le monde se divise en deux catégories. Ceux qui partent. Ceux qui restent."
Sacha est un écrivain d'une quarantaine d'années, il a quitté Paris pour s'installer à V., une petite ville du sud-est de la France pour y "mener une vie calme, ramassée" et pour écrire un livre. Il apprend que son ami d'adolescence avec qui il n'a plus aucun contact depuis dix-sept ans est également installé à V. Son ami, nommé "l’auto-stoppeur" tout le long du roman vit là avec Marie et leur fils de neuf ans Agustin. Sacha et l’auto-stoppeur ont parcouru les routes en stop jusqu'à ce que Sacha lui demande de sortir de sa vie. A V. son ami vit de petits boulots et continue de partir sur les routes régulièrement, laissant sa compagne Marie, traductrice de romans italiens, et leur fils. Partir est pour lui un besoin. Éternellement avide de nouveautés, il ne fuit pas, il aime sa compagne mais il a besoin de rencontres. " Je le fais pour les rencontres. Pour les moments avec moi-même. Pour les endroits que ça me fait découvrir."
Dans un premier temps Marie comprend, accepte et guette l'arrivée des cartes postales et des enveloppes bourrées de polaroids que leur envoie son compagnon des quatre coins de la France, de villages aux noms plus surprenants les uns que les autres car ce sont souvent les noms des villages qui guident la route de l'auto-stoppeur de Joyeuse à Saint-Pompont en passant par Ogres pour le plaisir de son fils. Il établit de jolies relations avec les automobilistes qui le prennent en stop, les prend en photo, leur demande leur adresse, rêve de les réunir un jour, eux qui forment pour lui une deuxième famille, la famille de ceux qui un jour l'ont aidé.
Curieusement, depuis que Sacha est là, l'auto-stoppeur part de plus en plus, de plus en plus longtemps. Une manière de laisser à Sacha sa place auprès de Marie ?
J'aime beaucoup l'univers de Sylvain Prudhomme fait de douceur, de tendresse teintée de mélancolie. Il met ici en scène deux amis aux choix de vie complètement opposés, l'un est sans cesse sur le départ malgré ses attaches familiales, l'autre est sédentaire sans attaches. Des philosophies de vie différentes que l'auteur expose sans jamais porter de jugement. J'ai aimé tous les personnages, la fragilité et l'ambivalence de Marie, la douce tranquillité d'Agustin... Avec une intrigue minimaliste et un style sobre et poétique Sylvain Prudhomme a su me captiver en racontant tout simplement la vie, l'amour, l'amitié, l'attachement, le désir et la liberté. Un roman parfaitement rythmé qui fait du bien par sa fraîcheur, sa délicatesse et sa simplicité sans jamais tomber dans la mièvrerie. Mais finalement un roman beaucoup plus profond qu'il n'en a l'air...
J'aime beaucoup l'univers de Sylvain Prudhomme fait de douceur, de tendresse teintée de mélancolie. Il met ici en scène deux amis aux choix de vie complètement opposés, l'un est sans cesse sur le départ malgré ses attaches familiales, l'autre est sédentaire sans attaches. Des philosophies de vie différentes que l'auteur expose sans jamais porter de jugement. J'ai aimé tous les personnages, la fragilité et l'ambivalence de Marie, la douce tranquillité d'Agustin... Avec une intrigue minimaliste et un style sobre et poétique Sylvain Prudhomme a su me captiver en racontant tout simplement la vie, l'amour, l'amitié, l'attachement, le désir et la liberté. Un roman parfaitement rythmé qui fait du bien par sa fraîcheur, sa délicatesse et sa simplicité sans jamais tomber dans la mièvrerie. Mais finalement un roman beaucoup plus profond qu'il n'en a l'air...
j'avais adoré Les Grands..en revanche, je n'ai aucun souvenir de son roman suivant, mais celui-ci me tente bien !
RépondreSupprimerLégende ? Je n'ai lu ni les Grands, ni Légende mais Par les routes m'a donné envie de découvrir son œuvre.
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