samedi 26 octobre 2019

Miss Islande d'Audur Ava Olafsdottir


Date de parution : septembre 2019 chez Zulma
Nombre de pages : 288

Islande 1963.
Hekla porte le nom d'un volcan qui rentrera en éruption 4 ans 1/2 après sa naissance en 1946, c'est son père, obsédé par les volcans, qui a choisi son prénom.

A vingt et un ans la jeune femme quitte la ferme de ses parents dans la région des Dalir pour s'installer à Reyjavik. Elle emporte sa machine à écrire et quatre manuscrits bien décidée à concrétiser son rêve de devenir écrivain. A Reyjavik elle retrouve Isey, son amie d'enfance, et loge chez son meilleur ami Jon John, un homosexuel qui souffre de n'appartenir à aucune catégorie, ni femme ni homme. Il subit humiliations sur humiliations à cause de son identité sexuelle sur le bateau de pêche sur lequel il travaille alors qu'il rêve d'être styliste " Je ne rêve que de couture. Ma machine à coudre est une machine à écrire."

Serveuse dans un restaurant, Helka est sollicitée avec insistance par un homme de l’Académie de la Beauté pour qu'elle s'inscrive au concours de Miss Islande mais la jeune fille préfère fréquenter la bibliothèque et les librairies dès qu'elle a un moment de libre. Et surtout elle bouillonne d'énergie créatrice, écrivant sans cesse, sans en parler à l'homme avec qui elle s'installe rapidement, un bibliothécaire poète qui, comme la plupart des hommes à cette époque, ne peut pas imaginer qu'une femme écrive. "Pendant mon service, je poursuis mon texte, je le maintiens en vie. Je sers du café, mais mon esprit est ailleurs, je pense à ce que j'écrirai le soir quand j'aurai fini ma journée.... L'écriture est mon ancrage dans la vie" , "Quand tu ne travailles pas, tu écris. Quand tu n'écris pas, tu lis. Si tu venais à manquer d'encre, tu la puiserais dans tes veines." Isey, sa meilleure amie, elle aussi se cache de son mari pour écrire son journal.

A cette époque en Islande nous sommes loin de l'égalité entre les hommes et les femmes "Les hommes naissent poètes. Ils ont à peine fait leur communion qu'ils endossent le rôle qui leur est inéluctablement assigné : être des génies. Peu importe qu'ils écrivent ou non. Tandis que les femmes se contentent de devenir pubères et d'avoir des enfants, ce qui les empêche d'écrire."

Ce roman féministe est une ode à la liberté, au respect des différences et à l'amitié. L'héroïne est une femme qui croit en elle, qui refuse le destin des femmes condamnées à la solitude, à la mélancolie et à la maternité comme sa meilleure amie. C'est un roman d'atmosphère profondément mélancolique. Rudesse de la nature en Islande, passion de tout un peuple pour la littérature servent de toile de fond à cette histoire qui a fini rapidement par m'ennuyer car l'écriture est trop minimaliste pour me plaire. J'ai déjà lu et peu apprécié "L'exception", cette auteure n'est visiblement pas pour moi.


L'auteure



Explorant avec grâce les troublantes drôleries de l’inconstance humaine, Audur Ava Olafsdottir poursuit, depuis "Rosa Candida", une oeuvre d'une grande finesse, qui lui a valu tout récemment le Nordic Council Literature Prize, la plus haute distinction décernée à un écrivain des cinq pays nordiques. (Source : éditeur)






Lu de cette auteure















2 commentaires:

  1. J'avais apprécié le premier et depuis , il est vrai que je fus un peu déçue. Je n'ai pas réédité une troisième fois et, ma fois, tu ne mùe donnes guère envie

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    1. Cette auteure semble assez inconstante d'après les échos que j'en ai eu. Je ne pense pas que je renouvellerai...

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