Date de parution : mars 2016 chez Actes Sud
Nombre de pages : 172
Un roman choral en huis clos
L'histoire se déroule en huis clos dans un RER qui part de Paris vers la banlieue.
Sept passagers montent à différents arrêts. Chacun est dans ses pensées sans parler à son voisin, sans même le regarder ou à peine de façon fugace.
On comprend vite que certains sont à un tournant de leur vie ou viennent de vivre un drame comme Alain, passionné de nature et d'étoiles qu'il contemplait au
télescope, qui maintenant habite au milieu du béton et comme Laura qui
quitte son travail plus tôt tous les mardis pour se rendre dans une
clinique.
Certains peinent à rentrer chez eux, c'est le cas de Franck qui se sent exclu dans sa famille auprès de sa femme et de ses deux enfants ados dans une maison où il y a l'impression que personne ne l'attend. De même Cherif craint de rentrer chez lui et dans son quartier après l'erreur qu'il a commise, il craint des représailles de la part de son frère et de sa bande d'amis dans laquelle il a pourtant tout fait pour se fondre, quitte à simuler.
Après une rencontre importante dans sa vie, Liad vient à Paris après trois années de service militaire en Israël. Ne supportant plus les pleurs de son bébé et le regard que son compagnon porte désormais sur elle, Marie a fui son domicile. Cigarette a été contrainte de revenir aider ses parents au bar PMU de son enfance.
Dans ce roman à la douce mélancolie, au milieu de descriptions de bribes de paysage aperçues par les vitres du train, il est question de culpabilité, de regrets, de non-dits, de manque d'assurance, de vie qu'on s'invente parce qu'on se sent minable, de désir de rebondir...
Dans ce roman d'introspection choral en espace clos, les histoires, sortes de petites nouvelles, se succèdent et s'enchevêtrent joliment vers la fin. Elles nous content en peu de mots les histoires de personnages solitaires et attachants dont la psychologie est finement analysée, des personnages qui restent dans l'esprit après avoir fermé le livre. Une belle découverte.
Un livre à lire idéalement lors d'un voyage en train.
L'auteur
Anne Collongues, née en 1985, est devenue photographe après cinq années d'études aux beaux-arts ponctuées de voyages. Elle a passé trois ans à Tel Aviv et vit désormais à Paris.
"Ce qui nous sépare" est son premier roman.
32eme contribution au Challenge Rentrée Hiver 2016 organisé par Laure de MicMelo
Anne Collongues, née en 1985, est devenue photographe après cinq années d'études aux beaux-arts ponctuées de voyages. Elle a passé trois ans à Tel Aviv et vit désormais à Paris.
"Ce qui nous sépare" est son premier roman.
32eme contribution au Challenge Rentrée Hiver 2016 organisé par Laure de MicMelo
7ème lecture parmi les vingt premiers romans sélectionnés en phase 1 des 68 premières fois
C'est tout à fait le style de livres que j'apprécie.Ta chronique me donne envie de le lire.Je le note...Bonne soirée
RépondreSupprimerJe vais donc surveiller ton billet pour voir s'il t'a plu autant qu'à moi.
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