Date de parution : janvier 2016 chez Stock
Nombre de pages : 198
Les 48 heures où tout bascule
Le roman s'ouvre sur Alma, une jeune femme 30 ans, qui se réveille aux urgences psychiatriques de Bellevue sans savoir comment elle s'est retrouvée là. Elle va essayer de se souvenir des 48h qui ont précédé son internement.
En couple depuis 5 ans avec Paul, Alma est une jeune femme écrivain qui donne des cours et occupe un emploi de serveuse pour survivre.
Alma se souvient qu'elle s'est réveillée le 4 juin, matin de ses 30 ans en trouvant tout ce qui l'entoure complètement étranger, comme spectatrice de sa propre vie. La veille, une attaque de panique l'avait déjà submergée. Ce jour anniversaire de ses 30 ans va devenir le jour d'un véritable pétage de plombs.
En couple depuis 5 ans avec Paul, Alma est une jeune femme écrivain qui donne des cours et occupe un emploi de serveuse pour survivre.
Alma se souvient qu'elle s'est réveillée le 4 juin, matin de ses 30 ans en trouvant tout ce qui l'entoure complètement étranger, comme spectatrice de sa propre vie. La veille, une attaque de panique l'avait déjà submergée. Ce jour anniversaire de ses 30 ans va devenir le jour d'un véritable pétage de plombs.
Elle détruit l'ordinateur de son compagnon "je détruis pour détruire", se rend à un rendez-vous professionnel avec le célèbre écrivain Thomas B, jeune éditeur - auteur en vue puis entame une errance pendant laquelle elle succombe à toutes ses pulsions, dépense tout son argent en alcool et hôtel de luxe, passe de bar en bar... Elle se rend compte de l'absurdité de sa conduite mais continue à agir par impulsion."Heureuse d'être dominée par une autre, qui se retrouve aux commandes. Je ne suis plus Alma, ou alors je suis complètement Alma, enfin."
La peur du cap de la trentaine, âge où l’on est "jeune et
vieille en même temps", l'insatisfaction de sa relation de couple, un certain milieu littéraire qu'elle veut fuir, une rencontre avec Thomas B. et Alma va se laisser envahir par de
puissantes pulsions destructrices, tout va basculer très vite…
Ce roman est captivant, on ne peut pas le lâcher car on a très envie de savoir ce qui arrive à Alma, de tenter de la comprendre...
Le récit est fait d'alternance de chapitres à l'écriture et aux rythmes complètement différents. Une écriture vive, oppressante, crue parfois dérangeante dans les chapitres relatant sa dérive pendant deux jours et une écriture lente et calme dans ceux où elle décrit l'univers cotonneux qui l'entoure aux urgences psychiatriques.
Un roman saisissant et dense qui se lit d'une traite.
L'avis de Tiben
Citations
"Je ne peux pas perdre le fil de mon ivresse, s'il m'échappe je serai obligée de me réveiller à mon angoisse, parce qu'en la laissant me dominer, je peux encore jouir en lele et pas juste souffrir sans motif."
"Je n'aime plus rien, ni ce corps, ni ce visage, ni les postures qui en découlent naturellement, ni l'espace que ce corps occupe, ni la salle de bains tout autour de cette occupation maladroite de l'espace"
"Ici les gens n'ont plus d'âge. Nous marchons comme des zombies, comme si nos pieds étaient chaussés d'ouate. Je souris béatement à tous ces visages que je croise. De temps en temps une dispute éclate. L'un d'entre nous qui pète les plombs. Alors on augmente la dose de ses médicaments et la ronde reprend. C'est la danse des canards."
L'auteur
Claire Berest est une écrivaine française, née en 1982.Citations
"Je ne peux pas perdre le fil de mon ivresse, s'il m'échappe je serai obligée de me réveiller à mon angoisse, parce qu'en la laissant me dominer, je peux encore jouir en lele et pas juste souffrir sans motif."
"Je n'aime plus rien, ni ce corps, ni ce visage, ni les postures qui en découlent naturellement, ni l'espace que ce corps occupe, ni la salle de bains tout autour de cette occupation maladroite de l'espace"
"Ici les gens n'ont plus d'âge. Nous marchons comme des zombies, comme si nos pieds étaient chaussés d'ouate. Je souris béatement à tous ces visages que je croise. De temps en temps une dispute éclate. L'un d'entre nous qui pète les plombs. Alors on augmente la dose de ses médicaments et la ronde reprend. C'est la danse des canards."
L'auteur
Elle avait 25 ans lorsqu'elle a démissionné de son poste de professeur de français à Bobigny. De ce constat d'échec est né "Enfants perdus" en 2014, enquête à la brigade des mineurs sur les adolescents indéchiffrables.
Claire Berest est la sœur d'Anne Berest, également écrivain.
Merci à NetGalley et aux éditions Stock pour cette lecture
23eme contribution au Challenge Rentrée Hiver 2016 organisé par Laure de MicMelo
Catégorie LIEU
Ah la crise de la trentaine !
RépondreSupprimerMais à mon avis, ce n'est pas la pire... Si ce bouquin est bien, comme tu sembles le dire, elle devrait nous en écrire un encore meilleur passé le cap de la quarantaine ;-)
Comme tu as raison Delphine, on attend donc qu’elle écrive sur les caps suivants qui sont pas mal non plus... On dirait que c'est du vécu ???
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