Date de parution : 22 août 2018 chez Flammarion
Nombre de pages : 224
L’Hiver du mécontentement, c’est ainsi que le journal le Sun qualifia l’hiver 1978-1979 durant lequel des grèves monstrueuses paralysèrent la Grande-Bretagne pendant de longs mois. Voici venir l’hiver de notre mécontentement, ce sont aussi les premiers mots que prononce Richard III dans la pièce de Shakespeare, une tragédie sur le pouvoir, la manipulation, la corruption et le mal.
La jeune Candice va jouer le personnage de Richard III, dans une mise en scène
exclusivement féminine. Pour payer ses cours d'art dramatique elle livre du courrier à vélo dans les rues de Londres où les poubelles s'accumulent car la ville est paralysée par une grève générale des secteurs privé et public depuis le 3 janvier 1979.
La jeune fille cherche à
comprendre qui était Richard III en analysant la pièce dans son journal à la recherche du sens de sa conquête du pouvoir. Lors d’une répétition au théâtre, elle croisera une certaine Margaret
Thatcher encore méconnue venue prendre un cours de diction. Elle rencontrera aussi
Jones, un jeune pianiste de jazz tout récemment licencié de son travail de bureau.
Ce roman restitue bien le contexte politique international et le contexte de l'avènement d'un nouveau monde sans pitié avec l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher, élue pour redresser la situation économique désastreuse du pays. L'auteur analyse la politique qu'elle a menée dans les années suivantes dans un abécédaire édifiant qui dresse un bilan calamiteux de son mandat. J'ai trouvé cette partie historique intéressante mais un peu trop journalistique, par contre la partie romancée sur la vie et la rencontre de deux laissés pour compte m'est apparue assez légère même si le lien avec Richard III ne manquait pas d'intérêt. Globalement, ce roman me laissera certainement moins de traces que "Il était une ville" qui relatait à merveille le déclin de la ville de Détroit.
Ce roman est sélectionné pour le Prix littéraire du Monde.
L'auteur
Ce roman restitue bien le contexte politique international et le contexte de l'avènement d'un nouveau monde sans pitié avec l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher, élue pour redresser la situation économique désastreuse du pays. L'auteur analyse la politique qu'elle a menée dans les années suivantes dans un abécédaire édifiant qui dresse un bilan calamiteux de son mandat. J'ai trouvé cette partie historique intéressante mais un peu trop journalistique, par contre la partie romancée sur la vie et la rencontre de deux laissés pour compte m'est apparue assez légère même si le lien avec Richard III ne manquait pas d'intérêt. Globalement, ce roman me laissera certainement moins de traces que "Il était une ville" qui relatait à merveille le déclin de la ville de Détroit.
Ce roman est sélectionné pour le Prix littéraire du Monde.
L'auteur
Thomas B. Reverdy est l’auteur de six romans, parmi lesquels La Montée des eaux et L’Envers du monde (Seuil, 2003 et 2008), Les Évaporés (Flammarion, 2013, Grand Prix de la SGDL et prix Joseph Kessel) et Il était une ville (Flammarion, 2015, prix des Libraires 2016). Il a co-écrit Jardin des colonies avec Sylvain Venayre (Flammarion, 2017). (Sources : Éditeur)
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Je suis d'accord avec toi pour dire que "Il était une ville" était plus fort. Pour moi, ce nouveau roman manque d'unité, d'un véritable choix thématique. C'est dommage, car cet auteur a de grandes qualités et sait à merveille créer une atmosphère.
RépondreSupprimerUn gros manque d'atmosphère dans celui-ci alors qu'il sait si bien le faire. Je lirai quand même son prochain...
SupprimerCe patchwork de styles donne du relief au livre, contraste deux ascensions au pouvoir (deux chutes), deux personnages, confère une profondeur à l'année 1979 racontée. L'atmosphère de Londres glacée - au sens propre comme littéral, on la ressent jusque dans nos os, on en est presque à frissonner avec Candice sur le verglas, à danser quand Jones effleure le piano
RépondreSupprimer(pour en savoir plus : https://pamolico.wordpress.com/2018/09/12/futur-goncourt-lhiver-du-mecontentement-thomas-b-reverdy/)
Merci pour ce commentaire contradictoire.
SupprimerPour ma part je n'ai pas été sensible à cette atmosphère assez mal restituée à mon sens.