Date de parution : août 2014 chez Grasset
Nombre de pages : 234
Beau coup de cœur!!!
Le roman commence par l'enterrement en 1945, de Natalie, emportée officiellement par une embolie pulmonaire.
Natalie, princesse de la Maison de France, de la branche des bourbons, descend du duc de Berry, son mari Jérôme descend de Napoléon.
En juin 40, alors que s'installe le régime de Vichy avec Pétain, Natalie, Jérôme et leur fille partent en villégiature à Cannes, la population française est quant à elle en plein exode.
A Paris ils menaient une vie oisive, voyageant au gré des saisons et des fêtes. Natalie vivait dans un tourbillon mondain, de bals en bals. A Cannes, elle trompe son ennui en jouant au casino.
Natalie a un mépris des conventions et des convenances et un fort esprit de contradictions.
Elle se retrouve enceinte d'un amant de passage, "ce sont des choses qui arrivent" pense-t-elle, "ce sont des choses qui arrivent" lui dit son mari qui sait qu'il n'est pas le père.
A la mort de sa mère elle apprend par sa sœur que son père n'est pas son père, elle se découvre bâtarde et demie juive, "ce sont des choses qui arrivent" lui disent ses sœurs...
Cette jeune femme jusqu'ici frivole et superficielle, commence alors à se torturer, à s'interroger...Comment reconnaître la race juive? Elle en recherche les signes sur son visage, compare ses comportements à ceux considérés comme caractéristiques des juifs (le goût de l'argent, l'avarice...). Elle, jusqu'à présent indifférente à la guerre, se demande ce que deviennent les juifs une fois qu'ils ont été arrêtés. Complètement déstabilisée, elle oscille entre solidarité et rejet et va jusqu'à coudre, un jour, une étoile jaune sur une de ses robes. Peu à peu, elle va devenir dépendante à la morphine.
Le roman commence par l'enterrement en 1945, de Natalie, emportée officiellement par une embolie pulmonaire.
Natalie, princesse de la Maison de France, de la branche des bourbons, descend du duc de Berry, son mari Jérôme descend de Napoléon.
En juin 40, alors que s'installe le régime de Vichy avec Pétain, Natalie, Jérôme et leur fille partent en villégiature à Cannes, la population française est quant à elle en plein exode.
A Paris ils menaient une vie oisive, voyageant au gré des saisons et des fêtes. Natalie vivait dans un tourbillon mondain, de bals en bals. A Cannes, elle trompe son ennui en jouant au casino.
Natalie a un mépris des conventions et des convenances et un fort esprit de contradictions.
Elle se retrouve enceinte d'un amant de passage, "ce sont des choses qui arrivent" pense-t-elle, "ce sont des choses qui arrivent" lui dit son mari qui sait qu'il n'est pas le père.
A la mort de sa mère elle apprend par sa sœur que son père n'est pas son père, elle se découvre bâtarde et demie juive, "ce sont des choses qui arrivent" lui disent ses sœurs...
Cette jeune femme jusqu'ici frivole et superficielle, commence alors à se torturer, à s'interroger...Comment reconnaître la race juive? Elle en recherche les signes sur son visage, compare ses comportements à ceux considérés comme caractéristiques des juifs (le goût de l'argent, l'avarice...). Elle, jusqu'à présent indifférente à la guerre, se demande ce que deviennent les juifs une fois qu'ils ont été arrêtés. Complètement déstabilisée, elle oscille entre solidarité et rejet et va jusqu'à coudre, un jour, une étoile jaune sur une de ses robes. Peu à peu, elle va devenir dépendante à la morphine.
J'ai été immédiatement happée par cette histoire de secrets de famille où l'on côtoie également Cocteau, Gérard Philipe, Proust, Arletty, Guitry, Chanel, Giraudoux, Karajan...
L'auteure décrit avec beaucoup d'ironie ce monde de l'aristocratie pétri de préjugés, de principes, empreint de snobisme.
L'écriture est très
belle. Je conseille fortement la lecture de ce très beau roman.
Citations
"La préfecture de police est débordée. Chaque jour, les sacs de jute
apportés par les facteurs vomissent leurs mille cinq cents enveloppes. Écrites en pattes de mouche ou en élégantes lettres anglaises, signées «
Une Aryenne indignée » ou « Des voisins inquiets », ces lettres
anonymes dénoncent en vrac les francs-maçons, les trafiquants du marché
noir et bien sûr les juifs."
"Chère petite maman, je vous promets d'être courageuse comme vous me l'avez appris et à ne pas pleurer devant les autres. Mais je voulais savoir : qu'est-ce qu'on leur fait aux juifs, quand on les arrête?"
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