Date de parution : août 2014 chez Actes Sud
Nombre de pages : 176
J'ai eu plaisir à découvrir l'histoire de Buffalo Bill dont j'avais eu
quelques bribes , lors d'un voyage aux US, en visitant le petit musée de
Cody dans le Wyoming, ville fondée par Buffalo Bill en 1886.
Buffalo Bill, figure mythique de la conquête de l'ouest, de son vrai nom William Cody, est d'abord chasseur de bisons puis participe comme soldat à la lutte contre les indiens. Un roman puis un spectacle sont tirés de ses aventures. Il monte ensuite une troupe de théâtre populaire qui propose un show alliant cirque, théâtre et rodéo. C'est le Wild West Show, créé et présenté par Buffalo Bill, qui s'est produit de 1883 à 1913 en Amérique et dans le reste du monde auquel assistent 20 000 personnes matin et soir. L'auteur situe là la naissance du divertissement de masse. Buffalo Bill ayant même inventé la vente des produits dérivés du génocide des indiens à l'issue de la représentation.
Buffalo Bill est décrit comme un homme cynique qui utilise dans son spectacle les indiens comme acteurs, figurants de leur propre malheur. Il y met notamment en scène la mort du chef indien Sitting Bull en transformant la vérité, en une version revue et corrigée où le massacre de Wounded Knee (1890) devient une bataille héroïque.
Le chapitre sur l'achat - adoption du bébé indien rescapé du massacre est particulièrement émouvant.
Indécence, course au profit, instinct du commerce mais aussi charisme caractérisent Buffalo Bill dont le don de bateleur est impressionnant.
Indigné, Eric Vuillard démystifie Buffalo Bill, créateur du premier spectacle mondialisé qui a occulté le sort tragique des indiens.
Buffalo Bill, figure mythique de la conquête de l'ouest, de son vrai nom William Cody, est d'abord chasseur de bisons puis participe comme soldat à la lutte contre les indiens. Un roman puis un spectacle sont tirés de ses aventures. Il monte ensuite une troupe de théâtre populaire qui propose un show alliant cirque, théâtre et rodéo. C'est le Wild West Show, créé et présenté par Buffalo Bill, qui s'est produit de 1883 à 1913 en Amérique et dans le reste du monde auquel assistent 20 000 personnes matin et soir. L'auteur situe là la naissance du divertissement de masse. Buffalo Bill ayant même inventé la vente des produits dérivés du génocide des indiens à l'issue de la représentation.
Buffalo Bill est décrit comme un homme cynique qui utilise dans son spectacle les indiens comme acteurs, figurants de leur propre malheur. Il y met notamment en scène la mort du chef indien Sitting Bull en transformant la vérité, en une version revue et corrigée où le massacre de Wounded Knee (1890) devient une bataille héroïque.
Le chapitre sur l'achat - adoption du bébé indien rescapé du massacre est particulièrement émouvant.
Indécence, course au profit, instinct du commerce mais aussi charisme caractérisent Buffalo Bill dont le don de bateleur est impressionnant.
Indigné, Eric Vuillard démystifie Buffalo Bill, créateur du premier spectacle mondialisé qui a occulté le sort tragique des indiens.
Eric Vuillard signe là un formidable plaidoyer pour les indiens.
J'ai aimé ce livre mais reste étonnée qu'il ait pu être sélectionné pour tant de prix littéraires (Goncourt, Fémina...) à sa sortie car pour moi cela reste une histoire originale et intéressante mais ce n'est pas un chef d’œuvre pour autant.
J'ai aimé ce livre mais reste étonnée qu'il ait pu être sélectionné pour tant de prix littéraires (Goncourt, Fémina...) à sa sortie car pour moi cela reste une histoire originale et intéressante mais ce n'est pas un chef d’œuvre pour autant.
Citations
"Soudain, Buffalo Bill entre dans l'arène. Il fait un tour de piste à
cheval et vient saluer. Les applaudissements retentissent. Des femmes se
tiennent debout sur les chaises, dans une odeur de créosote et de
crottin. Le présentateur annonce alors un épisode extraordianire : "La
mort de Sitting Bull, avec son véritable cheval et sa vraie cabane,
recueillis par les soins de Buffalo Bill lui-même." C'était donc çà !
Rien n'arrête le démon de la mise en scène. Rien ne remplit assez le
tiroir-caisse. Et aussitôt les curieux se pressent, la foule veut mieux
voir. On ne voit jamais assez. Il y a quelque chose de grand et de beau,
ou peut-être de très affreux et de très vulgaire, qui nous échappe
toujours."
"L'émotion est ainsi faite qu'elle arrive sur commande ; le même épisode
vu et revu, le refrain d'une chanson passée en boucle nous met chaque
fois les larmes aux yeux, comme si une vérité indicible et sublime se
répétait inaltérée."
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