Nombre de pages : 311
Les chapitres successifs de ce livre donnent l'impression de nouvelles
indépendantes qui retracent l'histoire d'une famille afro-américaine de
1923 à 1980.
Hattie née en 1908 quitte la Géorgie pour Philadelphie à 15 ans avec sa mère et ses 2 sœurs. Elle se marie très vite avec August dont elle est enceinte, son mari se révèle être faible et volage. C'est elle qui doit tout assumer, la mort de leurs premiers enfants, des jumeaux, alors qu'elle même n'était encore qu'une enfant, les marqueront à jamais.
On est touchés par l'incapacité d'Hattie à montrer ses sentiments en particulier son amour pour ses enfants. On sent qu'elle regrette d'être une mère comme elle est, envahie par les problèmes d'intendance, de subsistance ne prenant pas le temps de jouer avec ses enfants quand ils sont petits alors qu'August, lui si peu présent dans la vie familiale, peut être leur héros quand il joue avec eux.
Elle a "fait de son mieux", reconnaissant elle même plus tard ne pas avoir su s'occuper de "l'âme de ses enfants".
On la trouve souvent très dure et on imagine la souffrance que cela a représenté pour chacun des enfants, celle ci transparait dans tous les récits des membres de cette tribu, tous sont en quête de l'amour de leur mère. Leurs parcours sont divers mais aucun ne trouve le bonheur, tous semblent à la dérive.
On cerne de mieux en mieux la personnalité d'Hattie au fur et à mesure des chapitres, les enfants la décrivent comme irascible, sévère, ne souriant jamais, en colère, éprouvant de la rage. Elle est certainement aussi malheureuse et souffre de solitude. Epuisée, elle n'a pas le temps pour les sentiments , il semble qu'elle n'ait connu le bonheur, relatif, qu'avec son amant Lawrence.
On perçoit très bien la tendresse qu'elle éprouve pour eux mais celle ci reste cachée derrière la dureté et ce n'est qu'à la fin de sa vie qu'elle se dévoile en volant au secours de certains de ses enfants.
On est frappés par la dignité d'Hattie qui est humiliée de recevoir l'aide sociale pour assurer la survie de sa famille à un moment donné de sa vie.
Il est émouvant de voir l'évolution de son couple avec August, l'apaisement vient à la fin de leur vie, chacun finit par s'appuyer sur l'autre.
La ségrégation, les agressions racistes, la peur et la colère des Noirs sont perceptibles tout au long du livre.
Un très beau moment de lecture. Les personnages de ce roman, où vivre signifie survivre, restent longtemps à l'esprit.
Livre à conseiller.
Hattie née en 1908 quitte la Géorgie pour Philadelphie à 15 ans avec sa mère et ses 2 sœurs. Elle se marie très vite avec August dont elle est enceinte, son mari se révèle être faible et volage. C'est elle qui doit tout assumer, la mort de leurs premiers enfants, des jumeaux, alors qu'elle même n'était encore qu'une enfant, les marqueront à jamais.
On est touchés par l'incapacité d'Hattie à montrer ses sentiments en particulier son amour pour ses enfants. On sent qu'elle regrette d'être une mère comme elle est, envahie par les problèmes d'intendance, de subsistance ne prenant pas le temps de jouer avec ses enfants quand ils sont petits alors qu'August, lui si peu présent dans la vie familiale, peut être leur héros quand il joue avec eux.
Elle a "fait de son mieux", reconnaissant elle même plus tard ne pas avoir su s'occuper de "l'âme de ses enfants".
On la trouve souvent très dure et on imagine la souffrance que cela a représenté pour chacun des enfants, celle ci transparait dans tous les récits des membres de cette tribu, tous sont en quête de l'amour de leur mère. Leurs parcours sont divers mais aucun ne trouve le bonheur, tous semblent à la dérive.
On cerne de mieux en mieux la personnalité d'Hattie au fur et à mesure des chapitres, les enfants la décrivent comme irascible, sévère, ne souriant jamais, en colère, éprouvant de la rage. Elle est certainement aussi malheureuse et souffre de solitude. Epuisée, elle n'a pas le temps pour les sentiments , il semble qu'elle n'ait connu le bonheur, relatif, qu'avec son amant Lawrence.
On perçoit très bien la tendresse qu'elle éprouve pour eux mais celle ci reste cachée derrière la dureté et ce n'est qu'à la fin de sa vie qu'elle se dévoile en volant au secours de certains de ses enfants.
On est frappés par la dignité d'Hattie qui est humiliée de recevoir l'aide sociale pour assurer la survie de sa famille à un moment donné de sa vie.
Il est émouvant de voir l'évolution de son couple avec August, l'apaisement vient à la fin de leur vie, chacun finit par s'appuyer sur l'autre.
La ségrégation, les agressions racistes, la peur et la colère des Noirs sont perceptibles tout au long du livre.
Un très beau moment de lecture. Les personnages de ce roman, où vivre signifie survivre, restent longtemps à l'esprit.
Livre à conseiller.
Citations
"Peut-être n'avons-nous qu'une certaine quantité d'amour à donner. Nous
venons au monde avec notre portion, et si nous aimons sans être
suffisamment aimés en retour, elle s'épuise."
"Hattie voulait pour ses bébés des noms qui ne fussent pas déjà gravés
sur la pierre d'une tombe familiale dans un cimetière, quelque part en
Géorgie, alors elle leur donna à chacun un nom de promesse et d'espoir,
un nom tourné vers l'avenir, pas vers le passé."
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