Date de parution : février 2017 chez Denoël
Nombre de pages : 336
Dans ce nouveau roman noir, Sandrine Collette situe cette fois son récit dans un futur proche en France dans une ville qui n'est pas nommée.
Moé a quitté son île pour les beaux yeux de Rodolphe qui se montre vite sous son vrai jour, odieux et violent une fois qu'ils sont installés en Métropole. Elle doit aussi subir le racisme ambiant dans le village où ils vivent. Elle a un enfant avec un homme rencontré dans un bal, ne sait pas aimer ce bébé les
premiers mois et tente de le rendre invisible pour que Rodolphe supporte sa
présence, ainsi elle n'appelle jamais son fils par son prénom.
Un jour elle décide de partir dans l'espoir de pouvoir regagner Papeete. Après quelques
jours passés chez une copine, c'est dans la rue puis aux urgences de l'hôpital qu'elle trouve refuge. Mais les services sociaux interviennent pour les envoyer, elle et son fils, dans un centre d'accueil où sont regroupés tous les sans-abris, tous les laissés pour compte de la société. Ce camp est une Ville-Casse, ce qui signifie que tous ces déshérités sont logés dans des voitures, la Ville-Casse est un cimetière de voitures organisé par quartiers.
Ce bidonville regroupe 8000 personnes et frappe par sa crasse, ses odeurs, la promiscuité imposée, l'intimité impossible et l'insécurité permanente, il faut toujours que les femmes se méfient "des mains toujours à l'affût pour détrousser une jupe ou un portefeuille ". Il convient aussi de se méfier des gardiens, dans ce lieu où règne la loi de la jungle.
Moé découvre vite qu'ici chacun est appelé par le numéro de la voiture qui lui est attribué, qu'il faut travailler dans les champs et les vergers pour payer le loyer et se nourrir. Comment économiser l'argent du retour à Papeete avec le salaire de misère qui leur est octroyé, d'autant plus qu'il faut s'acquitter d'un droit de sortie exorbitant de 15000 euros?
Moé découvre vite qu'ici chacun est appelé par le numéro de la voiture qui lui est attribué, qu'il faut travailler dans les champs et les vergers pour payer le loyer et se nourrir. Comment économiser l'argent du retour à Papeete avec le salaire de misère qui leur est octroyé, d'autant plus qu'il faut s'acquitter d'un droit de sortie exorbitant de 15000 euros?