Date de parution : mars 2016 aux éditions du Rouergue
Nombre de pages : 173
Voici une très belle découverte grâce aux 68 premières fois.
Chevalier vit seul dans son village, il n'a jamais eu de femme, c'est un vieux gars solitaire et taciturne. Un taiseux brave et bienveillant.
Il n'a jamais bougé de son village et sa vie se déroule entre son travail à l'usine où il se rend en mobylette, la pêche, son jardinet et ses copains qu'il retrouve au bistrot de Sidonie.
"Pour lui, le café était comme une cuisine à l'échelle du village
dans laquelle on pouvait se retrouver pour parler de rien et se tenir au
chaud,
comme une famille avant le souper"
Il y a peu de personnages dans ce roman, un vieux voisin, un couple de voisins au comportement étrange, Flavio un voisin de jardin et Gervais le meilleur copain de Chevalier.
La mère de Chevalier vit dans le même village mais il n'y a pas beaucoup de tendresse entre eux "Ta mère, tu veux que je te dise, tu l'aimes pour deux, ça t’épuise et jamais elle ne te le rendra, c'est un amour inutile."
La vie de Chevalier va basculer lorsqu'un samedi soir d'août il tombe sur une voiture accidentée au bord de la route, il sauve les trois passagers du véhicule en accomplissant un acte héroïque.
Ce livre se concentre sur les 4 jours qui suivent l'accident, avec notamment sa rencontre avec une des passagères qu'il a sauvée, Salomé une jeune fille de 20 ans d'un autre monde que le sien, une jeune fille qui côtoie le monde de la drogue.
C'est une sorte de roman d'atmosphère qui nous dépeint un monde de gens simples qui parlent peu où il suffit d'un mouvement de menton, d'un regard pour se comprendre.
Chevalier parle peu mais quelle puissance dans ses paroles quand il s'exprime...
C'est un roman dans lequel je me suis sentie bien, l'histoire est vraiment émouvante même si j'ai eu l'impression qu'elle a été un peu longue à se mettre en place.
L'auteur excelle dans l'analyse des sentiments, des relations humaines et dans la description de la plus insignifiante des attitudes. Il a su créer des personnages que je ne suis pas prête d'oublier.
L'auteur excelle dans l'analyse des sentiments, des relations humaines et dans la description de la plus insignifiante des attitudes. Il a su créer des personnages que je ne suis pas prête d'oublier.
Ce roman est un concentré de finesse et d'humanité.
Citations
" Elle lui expliqua qu'il valait mieux le laisser en paix, qu'on ne
veut pas voir grand monde de son vivant quand on a voulu ne plus voir
personne dans la mort."
L'auteur
Né en 1960 dans une famille de paysans et de maçons, François Bugeon a grandi sur les rives du Cher près de Vierzon.
Tout d’abord céramiste, puis ingénieur pour la physique fondamentale et l’astrophysique, il est aujourd’hui chargé de communication dans un grand centre de recherche scientifique.
"Le Monde entier" est son premier roman.
42ème contribution au Challenge Rentrée Hiver 2016 organisé par Laure de MicMelo
18ème lecture parmi les vingt trois premiers romans sélectionnés en phase 1 des 68 premières fois
Roman sélectionné pour le festival du premier roman de Chambéry
Je partage ton enthousiasme !
RépondreSupprimerQuel livre !
SupprimerJe vais peut-être finir par le passer en coup de cœur, c'est limite...
Que de bons avis sur ce roman!
RépondreSupprimertu peux le lire sans hésiter, il va te plaire...
SupprimerSur tes conseils, je viens de l'acheter tant ta critique est dithyrambique! Merci pour ta chronique!
RépondreSupprimerHâte de lire ta chronique...
Supprimerje partage votre enthousiasme.
RépondreSupprimerC'est vraiment un auteur qui mérite qu'on parle de lui pour compenser le manque de couverture médiatique de ce roman.
Supprimer