Date de parution : août 2017 chez Flammarion
Nombre de pages : 192
Ce roman fait partie de la sélection des 68 premières fois.
Manon, la narratrice, une femme proche de la quarantaine, est avertie de l’accident que vient de subir sa mère qui est hospitalisée dans un état très grave. Quand elle rejoint son père, son frère et sa sœur à l'hôpital et qu'elle comprend qu'il n'y a plus d'espoir la seule phrase qui lui vient est "Autant qu'elle meure", ce qui révolte sa famille.
Manon, la narratrice, une femme proche de la quarantaine, est avertie de l’accident que vient de subir sa mère qui est hospitalisée dans un état très grave. Quand elle rejoint son père, son frère et sa sœur à l'hôpital et qu'elle comprend qu'il n'y a plus d'espoir la seule phrase qui lui vient est "Autant qu'elle meure", ce qui révolte sa famille.
Manon
va laisser son mari et son bébé pour être près de sa famille, elle va
ainsi se retrouver avec son père, son frère Gabriel et sa jeune sœur Adèle réunis par l'état de la blessée dans une sorte de vase clos, face au
silence de son père taiseux et aux prises aux "différends et différences accentués avec l'âge" qui président à ses relations avec son frère et sa sœur. Commence alors une sorte de vie en suspens...
Ce roman aborde la question de la fin de vie et de l'euthanasie,
montre le cheminement de chaque membre de la famille face à cette
douloureuse question, face à la question de la souffrance de l'être
cher, face au souhait qu'elle a pu exprimer de son vivant. Charlotte
Pons met en scène les membres d'une famille aux liens distendus réunis
par la disparition de leur mère, évènement qui les relie entre eux et
les relie à leur enfance. C'est une famille pleine de non-dits et de secrets,
peu à peu les enfants vont découvrir une mère qu'ils ne connaissaient
pas au delà de la chercheuse en anthropologie, distante, absorbée par
ses recherches, peu affectueuse mais aussi sujette à de fréquents accès
de mélancolie qu'ils ont connu.
La situation interroge le lien
que chacun avait avec elle, chacun enfant ayant entretenu une relation
différente avec elle en fonction de sa place dans la fratrie, de son
sexe. Il est aussi question de culpabilité dans ce roman pour
Manon qui ne voit dès le début pas d'autres issues que la mort naturelle
ou provoquée de sa mère et qui ne peut que s'interroger sur sa propre
difficulté à être mère. Comment elle qui a si peu reçu de sa mère
peut-elle être dans une position de transmission avec son fils?
La
question de l'euthanasie est ici abordée dans une histoire aux
multiples facettes où chaque membre de la famille a une histoire forte,
où les tensions et griefs sont anciens, où la maladie de Gabriel a un
rôle déterminant, où le passé et les origines norvégiennes de leur mère dont elle ne parle jamais sont des éléments fondateurs.
L'écriture est fluide, l'histoire bien construite et les émotions sont au rendez-vous dans ce premier roman très sensible d'une auteure que je trouve bien prometteuse.
L'auteur
L'écriture est fluide, l'histoire bien construite et les émotions sont au rendez-vous dans ce premier roman très sensible d'une auteure que je trouve bien prometteuse.
L'auteur
Charlotte Pons a passé huit ans au sein d’une rédaction parisienne comme journaliste culture et chef d’édition. Elle a créé en 2016 les ateliers d’écriture Engrenages & Fictions. Parmi les miens est son premier roman. (Sources : Éditeur)
55ème participation au Challenge Rentrée Littéraire 2017
9ème lecture de la sélection d’automne des 68 premières fois
Je note ce livre que ta chronique me donne envie de lire. Il me semble en effet en te lisant qu'on ne peut passer à côté de ce premier roman.
RépondreSupprimerIl fait partie de mes préférés de la sélection d’automne...
Supprimer