Nombre de pages : 284
Jusqu'en 1994 Sacha a été grand reporter sur zones de guerre. Après ce qu'elle a vécu au Rwanda, le pays des mille collines, Sacha est devenue critique gastronomique pour se réfugier dans quelque chose de plus doux. " C'est en avril 1994 que j'ai demandé à Dieu de divorcer" c'est ainsi que Sacha a titré un jour un de ses articles.
Vingt ans plus tard Sandra reçoit un colis contenant les lettres que Rose, une jeune femme Tutsi muette, a adressées à son mari David, un médecin souvent absent. Elle lui racontait sa vie à l'ambassade de France à Kigali où sa famille était employée depuis quarante ans. Elle lui racontait leur fils Joseph jusqu'au jour où ses lettres ont pris un tour dramatique lorsque le président du Rwanda a été assassiné lors d'un attentat en avril 1994, un assassinat qui a été l'élément déclencheur du génocide des Tutsis que le Hutu Power n'hésite pas à dénommer " les cafards".
Lorsque ces événements dramatiques se sont déroulés, Sacha se trouvait en Afrique du Sud pour couvrir la préparation des premières élections démocratiques depuis la fin de l'Apartheid. La découverte de camions remplis de machettes l'avait amenée à soupçonner un transport massif d'armes et de machettes, visiblement encadré par des soldats rwandais. Des machettes spéciales aux deux côtés coupants... Son instinct l'avait alors poussée à se rendre au Rwanda avec son photographe Benjamin.
Cette fiction est basée sur des faits historiques dramatiques. Yoan Smadja nous livre une page d'histoire horrible de ce pays rongé par la haine, en guerre civile depuis des années. Yoan Smadja raconte le vécu de deux femmes fortes. Rose, une tutsi dont nous découvrons le destin au travers les lettres qu'elle a adressées à son mari Daniel et Sacha, une journaliste française, confrontée à la pire horreur que son métier lui ait jamais fait côtoyer... Les lettres de Rose et les articles de Sacha témoignent de ce génocide, de cette extermination systématique de masse au cours de laquelle un million de personnes ont péri en trois mois. La journaliste pour qui jamais rien ne sera plus pareil, pour qui ce reportage constituera une blessure ineffaçable, constate que ce génocide a été prémédité, que tout a été préparé car le gouvernement rwandais s'est procuré des armes auprès de différents pays avant le massacre. Sacha est également témoin de l'immobilisme de l'armée française et des casques bleus... Plongée dans l'horreur et l'indicible, témoin de tueries dans des églises, pour la première fois de sa vie
de reporter de guerre, Sacha va poser son carnet et cesser d'écrire...
Ce roman est une belle illustration des conditions dans lesquelles les journalistes travaillent pour témoigner "Il faut poursuivre, écrire, raconter, témoigner de ce à quoi nous assistons." Les dernières dizaines de pages sont complètement bouleversantes.
Ce roman est une belle illustration des conditions dans lesquelles les journalistes travaillent pour témoigner "Il faut poursuivre, écrire, raconter, témoigner de ce à quoi nous assistons." Les dernières dizaines de pages sont complètement bouleversantes.
L'auteur
Dans ce premier roman bouleversant d'humanité, Yoan Smadja raconte le génocide des Tutsi du Rwanda à travers le regard de deux femmes éblouissantes, Rose et Sacha qui, sans le savoir, et par la seule force de leur plume, vont tisser le plus beau des liens, pour survivre à l'inhumain. (Sources : Éditeur)
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