Nombre de pages : 256
Ce nouveau roman de Grégoire Delacourt traite d'un sujet tristement d'actualité : la pédophilie dans l’Église.
Le roman commence par le saccage d'une église par un homme qui veut détruire le prêtre qui a abusé de son fils Benjamin lors d'un camp d'été. Édouard n'a pas réagi à l'appel de son fils qui lui avait écrit "Viens me chercher" et qui s'est ensuite emmuré dans le silence. Édouard ressent une terrible culpabilité de ne pas avoir prévenu son fils des dangers, de ne
pas avoir su le protéger et d'être resté sourd à ses silences. Jusqu'au jour où l'enfant, en proie à de violentes douleurs au ventre, raconte ce qui lui est arrivé... Son père va alors décider d'affronter le violeur de son fils dans un huis-clos qui va durer trois jours dans l'église lors du week-end de Pâques.
Les chapitres du face à face entre le père et le prêtre sont entrecoupés de chapitres où le père se plonge dans ses souvenirs du "temps d'avant", on comprend ainsi le pourquoi de la fragilité de son fils qui a fait de lui une proie.
Ce roman est construit comme une tragédie classique avec unité de temps, de lieu et d'action. Beaucoup de choses m'ont gênée dans ce roman : les incessantes références bibliques qui instaurent un parallèle entre Benjamin et Isaac, quelques invraisemblances, de la complaisance dans certaines descriptions, certains propos moralisateurs sur le couple, un twist final ridicule et la façon outrancière qu'a le père d'exprimer sa colère. Tout au long de ma lecture j'ai eu l'impression que l'auteur cherchait à choquer, sans doute pour bousculer le lecteur, pour ma part j'aurai préféré un traitement plus subtil de ce sujet grave. Il me semble qu'il a cédé à la facilité. J'ai préféré la sobriété dont a fait preuve François Ozon dans son film "Grâce à Dieu".
Grégoire Delacourt est l'auteur de sept romans, tous publiés chez Lattès. En 2011, il publie son premier roman "L'écrivain de la famille" puis, en 2012, son premier best-seller "La liste de mes envies", traduit dans 35 pays. Suivent ensuite "La première chose qu'on regarde" en 2013, "On ne voyait que le bonheur" en 2014, "Les quatre saisons d'été" en 2015, "Danser au bord de l'abîme" en 2017 et "La femme qui ne vieillissait pas" en 2018. (Sources : Éditeur)
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Après le second livre lu de cet auteur, je n'y ai pus trouvé mon compte
RépondreSupprimerJ'ai été plus longue que toi à me décider à abandonner définitivement cet auteur 😉
Supprimerj'avais bien aimé La Liste de mes Envies mais je n'ai pas réessayé cet auteur depuis...vu ton avis négatif (ce qui est rare chez toi) je passe mon tour !
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