Date de parution : aout 2020 chez Flammarion
Nombre de pages : 224
Le narrateur, Pierre,
trente ans, vient d'être condamné à quatre mois de prison avec sursis
pour violence conjugale assortis d'une mise à l'épreuve de dix-huit mois et d'une
injonction de soins.
Aîné de six enfants, il a grandi à Versailles au sein d'une famille bourgeoise, catholique bien pensante auprès d'une mère présentant d'importants troubles psychologiques et d'un père longtemps inexistant.
Au travers de multiples séquences de sa vie d'enfant, d'adolescent, de jeune adulte jusqu'à son mariage avec Maud nous découvrons l'éducation que Pierre a reçue. Violence physique et verbale, humiliations, dominent le quotidien de cette famille où les enfants sont en permanente insécurité affective. Une famille soumise au souci des apparences, où les secrets de famille sont bien enfouis. Une éducation qui s'apparente à un dressage... De l'enfance à l'âge adulte le mépris de classe, les propos racistes ou homophobes transforment chaque déjeuner de famille en épreuve pour chacun des enfants. " Il y a un tel écart entre nos principes et nos comportements... La famille est un mot d'ordre, quelque chose qui s'impose à nous."
L'auteur donne la parole à Pierre, un homme qui a violenté sa femme. Les thèmes de ce roman, la violence qui engendre la violence sur fond de maladie mentale, les conséquences de la violence sur la construction d'un individu sont pour moi trop survolés. Le récit est un simple exposé des faits bruts sans approfondissement, sans analyse, un constat dans lequel l'auteur s'abstient de tout jugement, de toute justification et qui ne dégage aucune émotion. L'auteur a certainement voulu montrer que la violence peut atteindre n'importe quel milieu social, il est alors dommage qu'il ait choisi d'attribuer des prénoms étrangers à tous les codétenus que Pierre côtoie en garde à vue. Un titre détestable que je trouve très racoleur pour un premier roman qui sera très vite oublié.
L'auteur
Nicolas Rodier est né en 1982 à Paris où il vit. Sale bourge est son premier roman. (Source : éditeur)
Photo : Astrid di Crollalanza © Flammarion.
Je n'avais pas envie de le lire et tu confirmes ce que je pense
RépondreSupprimerIl ne faut surtout pas se forcer...
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