Date de parution : aout 2020 chez Grasset
Nombre de pages : 352
Ziad, dix ans, attend que son père rentre du travail, il
guette l'arrivée de l'ascenseur mais celui-ci ne s'arrête pas, son père ne s'est pas trompé d'étage, il s'est arrêté dans un appartement du cinquième, la vie de Ziad bascule ce jour où il se rend compte que son père a une maitresse. L'année de ses dix ans a sonné la fin de son enfance et de son insouciance. Ziad décide d'aller voir Muriel, la femme du cinquième, pour lui demander de cesser de voir son père. Muriel renonce à sa relation avec le père de Ziad mais lorsque peu de temps après celui-ci sera victime d'une rupture d'anévrisme Ziad se rapprochera de Muriel…
Ce roman est une fiction contrairement au premier roman d'Isabelle Carré d'inspiration autobiographique, les rêveurs. Après un début prometteur, elle m'a complètement perdue parmi les multiples sujets qu'elle aborde en creusant la vie des différents personnages. Surgissent alors des thèmes dont certains collent à l'actualité comme le harcèlement dans le monde du cinéma, elle aborde aussi la maladie, les relations
père fils, l'errance amoureuse... tous ces sujets survolés donnent une impression de fourre-tout, d'histoire complètement décousue, il aurait été plus judicieux qu'elle se concentre sur l'histoire de Ziad.
J'ai été également étonnée de la maturité étonnante qu'Isabelle Carré prête à Ziad dont les propos et les réflexions m'ont paru peu vraisemblables pour un enfant de dix ans, j'ai trouvé également assez artificielle la façon dont Isabelle se glisse dans certains chapitres écrits à la première personne "j'ai toujours été du côté des indiens... parce que quoi qu'il arrive, ils perdent, ce sont eux qui disparaissent". Par contre, l'immersion dans le tournage d'un film est réussie, Isabelle Carré n'a eu qu'à puiser dans son vécu pour décrire ce milieu. L'écriture est très ordinaire et fluide. Une lecture qui, si elle n'est pas désagréable, reste très décevante par rapport à son premier roman.
L'auteure
Comédienne de théâtre et de cinéma, Isabelle Carré poursuit depuis 1987
une carrière d'anti-star discrète au talent toujours plus reconnu. Après
Les rêveurs (Grasset, 2018), vendu à 200,000 exemplaires
(grand format et poche), prix RTL-Lire 2018, Grand prix de l'héroïne
Madame Figaro, Du côté des Indiens est son deuxième roman. (Source : éditeur)
Lu de cette auteure
je fais partie des déçues aussi... dommage!
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