Date de parution : mai 2022 chez Gallimard
Nombre de pages : 224
A son habitude, Fabrice Caro met en scène un anti-héros, "ma vie n'a toujours été constituée que de débuts avortés, de faux départs, de pétards mouillés, toute ma vie j'ai semé des inachevés... j'ai le gène de la catastrophe auto-immune, une aptitude à me rendre la vie plus pénible encore sans la moindre aide extérieure". Un homme dont le premier roman est passé complètement inaperçu, il faut dire qu'il avait eu la malchance de sortir le même jour que la sextape d'un député aux cris d'ours !
Cette recherche de sujet pour un "roman sérieux" est savoureuse, les quatrièmes de couverture des livres qu'il imagine, ses rêves d'interviews de Claire Chazal, son passage à la Grande Librairie, ses messages à son éditrice, ses invitations dans des festivals et séances de dédicaces en supermarché... bref tout ce qui constitue la vie d'un écrivain y passe pour notre plus grand bonheur.
Tout ce qu'il vit devient sujet potentiel, il classe ses sujets consciencieusement dans son fichier "roman sérieux", mais la page reste aussi blanche que l'eau de la piscine devient verte car il n'est pas simple de s'occuper d'une piscine envahie par de drôles d'insectes quand on n'y connaît rien.
Avec un art avéré de la digression, Fabrice Caro part dans tous les sens avec des passages très drôles sur les premières rencontres avec les beaux-parents, sur les soirées apéritif dînatoire qui rivalisent avec les soirées raclette, sur les femmes célibataires que ses amis lui présentent... C'est mélancolique et bourré d'humour, d'ironie et d'absurde. Un roman qui tient sur la durée, il ne souffre d'aucune baisse de rythme.
L'auteur
Fabrice Caro, dit Fabcaro, est un auteur français de bandes dessinées et de romans. Il est également musicien, auteur-compositeur et chanteur. Il obtient en 2015 le Prix Landerneau BD "Coup de cœur" pour l'album "Zaï, Zaï, Zaï, Zaï", ainsi que le prix SNCF du polar 2016, le prix des libraires de bande dessinée 2016, le Prix Ouest France quai des bulles 2015 et le Grand prix de la critique 2015.
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Je n'ai jamais pu entrer dans le discours, alors depuis, je n'ai plus rien lu de lui.
RépondreSupprimerJ'avais moyennement aimé le discours, pas du tout aimé Broadway, j'avais décidé de ne plus le lire et puis je me suis finalement laissée tenter par Samouraï et je ne le regrette pas.
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