Date de parution : 19 aout 2022 aux éditions de l'Olivier
Nombre de pages : 192
Nombre de pages : 192
PREMIER ROMAN
Au lendemain de la chute de l'URSS, Polina quitte avec sa famille leur appartement communautaire pour s'installer à St Etienne. La famille retourne au pays les trois mois d'été et retrouve les grands-parents dans la datcha familiale. Polina entretient sa fibre patriotique et adopte un CPHP, Code Personnel de l'Honneur Patriotique, qui suppose une dévotion totale à la Mère Patrie et l'interdiction absolue de tomber amoureuse d'un français.
A sa rentrée en quatrième elle est déclarée "française de plein droit par naturalisation du père et autorisée officiellement à s'appeler Pauline." Elle comprend cette décision comme un choix, une simple autorisation à s'appeler Pauline ou Polina jusqu'au jour où elle découvre qu'elle n'a pas le droit de faire inscrire son prénom russe sur sa carte d'identité " J'ai perdu mon prénom russe. Je l'ai perdu sans même m'en rendre compte."
J'ai aimé les passages sur les premiers contacts de Polina avec l'école maternelle qui sont racontés d'un ton très juste de petite fille sans aucune mièvrerie. J'ai aimé la façon dont sa mère tient à ce qu'elle ne perde pas la langue russe "ma mère m'amène de nouveaux mots, vérifie l'état de ceux qui sont déjà là, s'assure qu'on n'en perd pas en route. Elle surveille l'équilibre de la population globale. Le flux migratoire : les entrées et sorties des mots russes et français." Polina va se dédoubler et parler russe à l'intérieur, français à l'extérieur "Quand on sort on met son français. Quand on rentre à la maison on l'enlève." Polina à la maison, Pauline à l'école. Dedans, dehors, dedans, dehors."
Vingt ans plus tard, elle a rendez-vous au tribunal pour tenter de récupérer le prénom qu'elle a reçu à la naissance. Un récit très personnel qui ne m'a pas particulièrement émue.
L'auteure
Née à Moscou, Polina Panassenko est autrice, traductrice et comédienne. En 2015, elle a publié "Polina Grigorievna", une enquête illustrée parue aux éditions Objet Livre. "Tenir sa langue" est son premier roman. (Source : éditeur)
J'avais noté ce titre, tiens ! Mais, à te lire, je ne vais pas en faire une priorité...
RépondreSupprimerIl te plaira peut-être mais pour ma part je trouve ce roman largement survendu par la presse
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