Nombre de pages : 64
Cachée au cœur d'un parc luxuriant, volets et portes encore closes, une maison blanche. Celle de l'enfance où le temps compte si peu. Une jeune femme, déterminée, revient sur ses pas et se souvient.
Une maison havre de paix, "une matrice", un retour vers l'enfance, des souvenirs qui émergent, " les paroles et mots piquants, les mots blessants de la mère", des odeurs qui éveillent des souvenirs enfouis. Dénicher des émotions barricadées, laisser resurgir la colère étouffée depuis des années et faire face aux fantômes " Ici je libère, je crie et je hurle. Je dépose la plainte, je fais enregistrer les sévices. ici, commence le chemin."
64 pages qui pèsent lourd par leur densité, leur poésie, leur douceur et qui prouvent, une fois de plus, qu'il n'est pas nécessaire d'écrire des pavés pour générer des émotions fortes. Un récit qui n'est pas simplement un retour nostalgique vers l'enfance, c'est un livre sur l'oubli, les souvenirs qui surgissent et ouvrent le chemin vers l'apaisement, la renaissance et la résilience " Je venais, en ces lieux, retrouver un passé, je découvre un chemin". La plume est très belle et éminemment sensorielle. Avec un format surprenant et une couverture très réussie, c'est un objet-livre dont je me suis surprise à tourner les pages avec délicatesse comme si je tenais un objet précieux entre les mains.
Citation :
" Naître, c'est parfois briller qu'un instant. Comme le nom, l'empêchement se lègue. Je reviens. J'y reviens."
L'auteure
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