Date de parution : août 2016 chez Grasset
Nombre de pages : 190
J'aime beaucoup la couverture de ce roman, représentant le mot Police à l'envers comme vu dans un
rétroviseur avec l'ombre d'un avion projetée sur le sol.
Ce roman d'Hugo Boris nous entraine au cœur des interventions des policiers de terrain. Il va nous faire pénétrer dans leur quotidien constitué d'une variété infinie d'interventions, allant de la plus banale à la plus dramatique. Un sujet peu traité en littérature...
Ce roman d'Hugo Boris nous entraine au cœur des interventions des policiers de terrain. Il va nous faire pénétrer dans leur quotidien constitué d'une variété infinie d'interventions, allant de la plus banale à la plus dramatique. Un sujet peu traité en littérature...
Les trois policiers, héros de ce roman, sont appelés pour une mission inhabituelle pour eux : la prise en charge d'un homme originaire du Tadjikistan, frappé de reconduite à la frontière. Les policiers vont devoir le véhiculer du centre de rétention à l'aéroport de Roissy. L'expulsion, un autre thème assez ignoré par la littérature...
Le récit se déroule en une sorte de huis clos dans une voiture de police par une nuit d'été caniculaire.
L'équipe de policiers comprend trois personnes.
Virginie, entrée dans la police par tradition familiale pour "aider les gens et chasser le bandit", qui doit subir un avortement le lendemain.
Aristide son amant, bout-en-train du commissariat, qui réalise que sa vie est vide de sens.
Erik, le chef de bord qui se sent abîmé par le métier au bout de 15 ans, son travail envahit complètement sa vie, il n'arrive plus à compartimenter, il est las "d'une vie où les journées s'émiettent en bouts de missions sans suite".
Virginie, entrée dans la police par tradition familiale pour "aider les gens et chasser le bandit", qui doit subir un avortement le lendemain.
Aristide son amant, bout-en-train du commissariat, qui réalise que sa vie est vide de sens.
Erik, le chef de bord qui se sent abîmé par le métier au bout de 15 ans, son travail envahit complètement sa vie, il n'arrive plus à compartimenter, il est las "d'une vie où les journées s'émiettent en bouts de missions sans suite".
Ils sont tous à un tournant de leur vie.
Le quatrième personnage présent dans la voiture est le retenu, silencieux et effrayé. Les policiers se rendent rapidement compte que, renvoyer cet homme qui a dénoncé un réseau de traite humaine dans son pays et qui a été torturé, équivaut à le condamner à mort.
Virginie commence alors à douter, à éprouver de l'empathie pour l'homme assis à côté d'elle et à remettre en cause la sale besogne qu'on leur demande d'assurer. Sa prise de conscience va petit à petit contaminer Aristide puis Erik.
Hugo Boris parvient parfaitement à nous installer dans la voiture avec ces quatre personnages.
Ce roman se lit d'une traite et amène le lecteur à se demander ce qu'il aurait fait à leur place. Hugo Boris excelle dans l'analyse des sentiments des policiers, les policiers sont tous les trois très touchants et les passages sur la lassitude d'Erik, le plus âgé et le plus gradé, sonnent très justes.
L'originalité des thèmes abordés, l'écriture efficace d'Hugo Boris font de ce roman une belle réussite.
L'auteur
Né en 1979, Hugo Boris travaille dans une école
de cinéma le jour et écrit la nuit.
Hugo Boris a également réalisé une dizaine de films courts et a travaillé comme assistant réalisateur sur des documentaires.
Hugo Boris a également réalisé une dizaine de films courts et a travaillé comme assistant réalisateur sur des documentaires.
Son premier roman , "Le baiser dans la nuque", a été sélectionné au festival de Chambéry et a remporté le prix Emmanuel-Roblès remis par les membres du jury Goncourt.
"Police" est son cinquième roman.
37ème participation au Challenge Rentrée Littéraire 2016
c'est ma prochaine lecture !
RépondreSupprimerOn a beaucoup de lectures en commun on dirait !
SupprimerTrès envie de découvrir cet auteur, pourquoi pas avec ce roman ?
RépondreSupprimerje n'avais jamais lu cet auteur et je suis ravie de l'avoir découvert avec ce titre.
SupprimerEncore un livre qui m'intrigue et que je vais rajouter à ma pile. Avec les retards que j'accumule sur la publication de mes articles, les prix littéraires que je n'ai pas entamés (contrairement à toi qui les as pratiquement tous lus), et les livres que tu conseilles, je vais devoir demander une année de disponibilité pour rester à la maison... Bonne soirée Joëlle!
RépondreSupprimerMais non il me reste quelques prix littéraires à lire (Laetitia, Babylone...)!
SupprimerUne année sabbatique, quelle bonne idée!!!
Mais tu sais mes chroniques ne reflètent que mon avis personnel, ce ne sont pas des conseils...