Les correspondances de Manosque, dans la ville natale de Giono, est un festival fondé sur la rencontre et l’échange, il se déploie dans trois directions principales :
– Donner la parole aux auteurs à travers des exercices inédits : lectures, lectures croisées, performances, mais aussi rencontres sur les places de la ville.
– Mettre la littérature en correspondance avec d’autres formes artistiques en faisant aussi appel à des comédiens, des musiciens, des plasticiens pour des créations originales.
– Concevoir un vaste parcours d’écriture à travers une centaine "d'écritoires" pour investir la place publique, redécouvrir le plaisir de l’échange et envoyer des milliers de lettres.
Cette année je n'ai pu assister à ce festival que le jeudi 21 et le vendredi 22 septembre. Voici les moments forts que je retiens de ces deux jours :
* La rencontre avec Thomas Gunzig (La vie sauvage) et Miguel Bonnefoy (Sucre noir)
Les organisateurs ont eu la judicieuse idée d'associer ces deux auteurs qui ont rivalisé d'humour lors de cet échange. Thomas Gunzig porte un regard sur la sauvagerie et sur la civilisation dans son roman où il est question de transmission, de filiation et de l'obligation d'être heureux en famille.
Miguel Bonnefoy présente son roman comme un hymne au Vénézuela dont il parle avec passion. Il se reconnait de la lignée de Garcia Marquez et du réalisme magique.
La rencontre s'est terminée par une lecture époustouflante d'un extrait de son roman par Thomas Gunzig.
* La rencontre avec Joël Baqué (La fonte des glaces) et Hervé Le Tellier (Toutes les familles heureuses)
* La rencontre avec Joël Baqué (La fonte des glaces) et Hervé Le Tellier (Toutes les familles heureuses)
Joël Baqué nous parle du héros de son roman, un charcutier retraité, veuf et esseulé qui tombe amoureux d'un manchot empaillé... Un thème cocasse et un auteur qui ne manque pas d'humour.
Le roman d'Hervé Le Tellier figure au palmarès des explorateurs de la rentrée littéraire de lecteurs.com. L'auteur explique que c'est la disparition de sa mère, de son père et de son beau-père qui l'ont autorisé à écrire cette autobiographie romancée où il parle de son enfance entre un père absent, un beau-père inconsistant et une mère à la limite de la folie.
Le roman d'Hervé Le Tellier figure au palmarès des explorateurs de la rentrée littéraire de lecteurs.com. L'auteur explique que c'est la disparition de sa mère, de son père et de son beau-père qui l'ont autorisé à écrire cette autobiographie romancée où il parle de son enfance entre un père absent, un beau-père inconsistant et une mère à la limite de la folie.
* La rencontre avec Philippe Jaenada (La serpe)
Philippe Jaenada explique que ce ne sont pas les personnages de mauvais garçons qui l'attirent mais la recherche de ce qui se cache derrière les apparences. Dans son dernier roman il part enquêter sur un homme accusé d'un triple meurtre à la serpe. Comme à son habitude, il insère dans cette enquête des chapitres où il se met en scène en faux Columbo, sans oublier de nous donner régulièrement des nouvelles de ses précédents héros, Sulak et Pauline Dubuisson. Là encore, Philippe Jaenada termine la rencontre par une lecture d'un passage particulièrement hilarant de son roman.
*enfin, un dernier moment fort : la visite de la maison de Jean Giono "Le Paraïs"
La visite par petits groupes est proposée par l'association des amis de Giono .
Sylvie, la fille de Giono, a fait don de cette maison à la ville en 2016, elle est conservée telle qu'à l'époque où Giono y vivait.
Jean Giono a vécu dans cette maison de 1930 à 1970. Voyageur immobile, il a très peu voyagé hors de France mais a voyagé à l'intérieur de cette maison au gré de ses changements de bureaux et de l'agrandissement de sa demeure. Il a aménagé son bureau dans quatre pièces différentes, trois de ces quatre pièces peuvent être visitées. L'une d'elle est aménagée avec le mobilier utilisé par Giono, un bureau dont les pieds sont des pieds de table à repasser en hommage à sa mère repasseuse et sur lequel est posé un marteau de cordonnier en hommage au métier de son père, ce marteau côtoie un dictionnaire, une collection de pipes et de plumes pour écrire. La maison contient environ 8500 livres dont une impressionnante collection de série noire Gallimard car l'écrivain était un grand amateur de romans policiers. Dans une des pièces sont exposées des machines à écrire sur lesquelles son épouse Elise tapait chaque soir les trois ou quatre pages que Giono avait écrites dans la journée. Quelques œuvres de Bernard Buffet, ami de Giono, ornent les murs de cette maison qui dégage, ainsi que le magnifique jardin qui l'entoure, une grande impression de sérénité.
Et pour finir, une photo d'un des magnifiques écritoires, tous plus originaux les uns que les autres, qui sont répartis dans Manosque.
Voici un festival bien inscrit dans mon agenda annuel...
C'est chouette et forcément, ça donne envie. L'année prochaine peut-être !
RépondreSupprimerQuand tu veux !
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