Date de parution : 30 août 2017 aux Éditions de l'Iconoclaste
Nombre de pages : 96
Ce livre commence par quelques pages
manuscrites de l'auteur qui écrit exclusivement à la main, Christian Bobin est un homme qui n'a ni téléphone portable ni ordinateur. Ces pages introduisent un texte entièrement constitué de
lettres, ce sont des lettres adressées soit à un être humain (sa mère, un ami, une poétesse...), soit à un objet (son "vieil escalier" sur la marche duquel
il lisait lorsqu'il était enfant, son "pauvre bol", un nuage... ), elles sont écrites de la même façon, avec la même intensité dans tous les cas. Ce recueil de lettres est une sorte de journal intime dans lequel Christian Bobin raconte ses nombreux émerveillements.
Le fil rouge de ce texte est Ryokan, un poète japonais du 19ème
siècle, moine ermite qui vivait de mendicité et de lecture. Christian
Bobin voit dans ce poète son reflet. Il dit écrire avec lui
et non sur lui.
Il est particulièrement difficile de chroniquer un texte de poésie comme celui-ci... J'ai aimé l'écriture envoûtante qui berce, qui invite à se laisser porter. Avec ce texte l'auteur veut "Prendre le contrepied des
tambours modernes : désenchantement, raillerie, nihilisme…". Il invite à la méditation, livre sa philosophie de vie, fait l'éloge du rien faire et de la rêverie " Il
en faut de la force pour ne rien faire. Le diable des modernes a décidé que
nous serons tous, toujours, très occupés". Il souligne l'importance des petites choses et parle du bonheur qu'il trouve dans la lecture "Les libraires sont des points d’eau dans le désert du
monde", "La lecture est un billet d’absence, une sortie du monde."
Une lecture complètement hors du temps.
Merci aux Éditions de l'Iconoclaste pour cette lecture.
Citations
" Ce qui doit nous sauver
c'est la simplicité inouïe d’une parole."
" Les grands poèmes se reconnaissent au sourire donné quand on les lit."
" Les grands poèmes se reconnaissent au sourire donné quand on les lit."
" Ils sont partout sauf en eux, ces gens qui font le tour du monde. Le
plus long voyage que j'ai fait, c'était dans les yeux d'un chat."
" L’écriture
s’enfonce dans le cœur du lecteur comme une aiguille de couturière."
"
Comme nous sommes
bêtes de vouloir meubler le temps! Plutôt laisser l'ennui, le
merveilleux ennui monter à hauteur de nos mentons puis soudain nous
engloutir."
" Vivre, simplement vivre sans oublier de jouer."
" Vivre, simplement vivre sans oublier de jouer."
" Le grincement d'une balançoire vide résonne jusqu'à la fin du monde."
Je découvre ce texte à mon réveil, et je sais déjà que ce soir le livre sera chez moi. Je suis votre blog régulièrement depuis longtemps, et il m'inspire beaucoup dans le choix de mes lectures. Merci
RépondreSupprimerOdile L.M.
Merci beaucoup pour votre fidélité et votre message Odile. Ce livre est très beau et offre une belle leçon de vie.
SupprimerBelle lecture...
J'aime beaucoup les extraits.
RépondreSupprimerJ'aurai pu en relever des dizaines d'autres...
Supprimerun auteur qui me séduitbeaucoup
RépondreSupprimerJ'ai eu la chance de le rencontrer à Nancy, c'est vraiment un homme hors du commun.
SupprimerOui il n'est pas facile à chroniquer ce livre. J'aime beaucoup Bobin. ��
RépondreSupprimerChronique difficile à écrire en effet... On est tellement dans le ressenti avec cette lecture, difficile de mettre des mots là-dessus.
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