Nombre de pages : 140
Alice approche de la cinquantaine. C'est une femme empêchée, marquée par un passé douloureux elle a laissé filer sa vie. Chassée par ses parents quand elle est devenue fille-mère à seize ans, elle n'a ensuite rencontré que des hommes qui ont cherché à profiter d'elle.
Professeur de français, les livres ont toujours constitué un refuge pour Alice jusqu'au jour où elle fait une rencontre qui va bouleverser sa vie. Le jour où elle pousse la porte d'un salon de thé-massage japonais, Alice va se réapproprier son corps sous les mains du masseur qui, en s'occupant de sa peau, va la révéler à elle-même. Attirée par le mystère de cet homme, elle s'initie à la langue, la littérature et à la culture japonaises pour se rapprocher de lui. Elle découvre la lenteur japonaise et s'ouvre à une autre façon de voir la vie.
Pendant
une année entière, Alice vient se faire masser tous les vendredis sans jamais signifier au masseur ses sentiments, à l'affut de signes lui suggérant que ses sentiments sont réciproques. Alice vit par l'imaginaire sa première vraie histoire d'amour et entreprend de lui écrire une lettre pour lui dire toutes ses émotions, toute l'intimité qu'elle a ressentie à son contact.
La lettre d'Alice constitue la totalité du roman, c'est une lettre dont on ne saura pas si elle sera ou non envoyée un jour. L'écriture de cette lettre va réveiller chez Alice douleurs et secrets, nous découvrons ainsi par petites touches le manque d'amour dont elle a toujours souffert. Amanda Sthers brosse un portrait de femme pour laquelle j'ai ressenti beaucoup d'empathie. Un roman d'une grande délicatesse, une plume d'une belle élégance et la sérénité japonaise en toile de fond. Une lettre d'amour à un inconnu qui a pouvoir de libération et de renaissance. L'histoire d'un éveil suggéré de façon extrêmement pudique.
L'auteure
Amanda Sthers est une écrivaine, scénariste, auteur de pièces de théâtre, de sketches et de chansons. Son premier roman, "Ma place sur la photo", en 2004, est un livre autobiographique. Elle publie un second roman en 2005, "Chicken Street", roman très bien accueilli par la profession et le public. Mais c'est en 2006, avec la pièce de théâtre "Le vieux juif blond", qu'Amanda se fait vraiment connaître. Parallèlement, Amanda continue d'écrire et se diversifie dans les livres pour enfants.
Lu de cette auteure
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